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Esther, pharmacienne, dénonce au micro d'Europe 1 la "complaisance médicale". 

L'aspirine, le Doliprane et l'Advil pourraient bientôt être obligatoirement rangés derrière le comptoir des pharmacies et non plus en accès libre dans les rayons. C'est ce que souhaite l'Agence du médicament (ANSM) pour limiter les risques liés à un mauvais usage de ces produits vendus sans ordonnance. Esther, pharmacienne, réagit au micro d'Europe 1.

Établie dans un quartier populaire, elle dénonce "la complaisance médicale" et pousse un coup de gueule contre les ordonnances prescrivant de nombreuses boites de paracétamol. "On sait bien que la dose maximum autorise quatre Doliprane par jour", explique la pharmacienne, mais certains de ses clients ont des ordonnances "départ à l'étranger : délivrer trois mois d'un coup". "Je vous laisse imaginer le nombre de boîtes !"

"Il n'y a pas d'éducation de la part des médecins. Au bout de dix minutes, à 23 euros la minute, ils mettent les patients dehors. Ils ne font pas d'éducation et ils acceptent de prescrire ça !" Une mesure souhaitée par l'ANSM dès janvier 2020. Pour l'instant une concertation est en cours avec les laboratoire.