Santé : pourquoi les franchises sur les médicaments et les consultations risquent d'augmenter l'année prochaine
Aller chez le médecin ou prendre des médicaments coûtera-t-il bientôt plus cher ? La question se pose alors que le gouvernement réfléchit à une augmentation du reste à charge des patients. Une mesure qui pourrait pénaliser les malades à long terme.
La consultation et les médicaments vont-ils bientôt nous coûter plus cher ? Le gouvernement réfléchit à une augmentation des franchises médicales unitaires, c'est-à-dire, ce qui reste à charge du patient, a indiqué ce jeudi le ministre de la Santé Yannick Neuder.
Une idée qui "découle du plan d'économies de 40 milliards d'euros" présenté par François Bayrou, précise-t-il. Concrètement, pour chaque boite de médicament achetée en pharmacie ou chaque acte chez un professionnel du paramédical comme un kiné ou un infirmier, votre reste à charge devrait passer de 1 à 2 euros.
Un montant qui passerait à 200 euros
Les consultations chez le généraliste aussi coûteront plus cher : aujourd'hui, après chaque rendez-vous, la sécurité sociale prélève 2 euros, qui ne sont pas remboursés. Le montant de ce forfait pourrait passer à 4 euros par consultation.
Pour tous ces actes, un plafond annuel est fixé : 100 euros aujourd'hui. Mais avec ce changement, il passerait donc à 200 euros de dépenses par an, entièrement à la charge du patient. Un montant qui va pénaliser les malades explique Thierry Amouroux, porte parole du syndicat national des infirmiers.
Des patients pas tous impactés de la même façon
"Ces franchises interviennent sur des soins nécessaires à la santé. Personne ne prend des comprimés pour le plaisir. Cette mesure frappe tous les patients, y compris ceux qui sont en ALD (affection de longue durée), en longue maladie pour un cancer ou un diabète. Donc c'est forcément pris dans le porte-monnaie des patients qui sont déjà vulnérables du fait de leur état de santé", s'alarme-t-il.
Les franchises médicales ne concernent toutefois pas les femmes enceintes, les mineurs, ni les personnes qui bénéficient de la Complémentaire santé solidaire.