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Prix des médicaments : face aux «dérives du marché», l'UFC-Que Choisir réclame une «transparence totale»

Ugo Pascolo . 1 min
Prix des médicaments : face aux «dérives du marché», l'UFC-Que Choisir réclame une «transparence totale»
© PHILIPPE HUGUEN / AFP

Jeudi, l'UFC-Que Choisir a réclamé plus de transparence sur les prix des traitements dits innovants et souvent très coûteux, soulevant le cas du Keytruda, l'anticancéreux le plus cher pour l'Assurance Maladie l'an dernier. L'association dénonce "des dérives du marché pharmaceutique".

Elle dénonce un "système qui met en péril l'accès aux soins". L'UFC-Que Choisir "exige" ce jeudi par la voix de sa présidente, Marie-Amandine Stevenin, "une transparence sur le prix des médicaments en général". Pour étayer sa demande, l'association pointe du doigt "un cas emblématique des dérives du marché pharmaceutique : le Keytruda, anticancéreux le plus vendu au monde". 

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"Jusqu'à 70.000 euros" par an et par patient

L'UFC-Que Choisir affirme que ce médicament, qui concerne "près de 90.000 malades en France", coûte "jusqu'à 70.000 euros" par an et par patient. Et si le prix public de ce médicament est de "2.000 euros le flacon", l'association fait état de négociations entre les industriels et l'État, dont le contenu est secret. "Une absurdité démocratique" pointe-t-elle, puisque son remboursement "a coûté plus de 2 milliards d’euros en 2024, soit 5,2 % des dépenses de médicaments remboursables".

"Cette transparence est d'autant plus nécessaire que des analyses indépendantes estiment qu'un prix équitable du Keytruda pourrait se situer entre 52 et 885 euros, très loin des montants facturés à l'Assurance maladie. Dès lors, que payons-nous réellement ?", questionne Marie-Amandine Stevenin. 

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Un appel pour une "transparence totale"

Après avoir mis en perspective les milliards dépensés dans ces "blockbusters [médicament qui génère des ventes supérieures au milliard de dollars dans le monde, ndlr] pharmaceutiques" et le système de santé tricolore à bout de souffle, l'UFC-Que Choisir "appelle à une réforme profonde des politiques du médicament" et met en exergue six points pour "replacer la transparence, la régulation et la justice sociale au coeur de la santé publique". 

Parmi ces mesures, une "transparence totale sur les prix réels, les essais cliniques et les brevets", une "négociation européenne des prix pour peser plus fort face aux laboratoires" ou encore la relocalisation de la production des médicaments pour garantir l'approvisionnement.