Covid : les 12-18 ans pourront se faire vacciner à partir du 15 juin

Hôpital/réanimation
Emmanuel Macron a annoncé mercredi l'élargissement de la campagne de vaccination aux adolescents. (Illustration). © Frederic J. BROWN / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Les 12-18 ans pourront se faire vacciner à partir du 15 juin, a annoncé Macron mercredi soir. Si la décrue se poursuit dans les hôpitaux français, avec moins de 3.000 patients Covid-19 en soins intensifs, il reste des points de vigilance dans certaines régions de France.
L'ESSENTIEL

La pression hospitalière poursuit sa décrue en France avec un peu plus de 15.600 personnes hospitalisées pour le Covid-19 et 2.754 patients en soins intensifs, selon le dernier bilan. Au total, l'épidémie a fait 109.787 morts. Emmanuel Macron a annoncé mercredi l'ouverture à partir du 15 juin de la vaccination au 12-18 ans. À l'issue du conseil de défense sanitaire qui se tenait dans la matinée, Gabriel Attal a évoqué "des signaux d'alerte en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine", où le coronavirus gagne de nouveau du terrain.

Les principales infos à retenir :

  • À partir du 15 juin, la vaccination sera ouverte aux jeune de 12 à 18 ans
  • L'épidémie est toujours sur une phase décroissante en France
  • Des "signaux d'alerte en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine", selon Gabriel Attal
  • 50% de la population française adulte sera vaccinée ce mercredi
  • Plus de 3,55 millions de morts dans le monde

Les jeunes âgés de 12 à 18 ans pourront se faire vacciner à partir du 15 juin, annonce Macron

Les jeunes de 12 à 18 ans pourront se faire vacciner contre le Covid-19 à partir du 15 juin, a annoncé mercredi Emmanuel Macron à Saint-Cirq-Lapopie (Lot). Le chef de l'Etat s'est par ailleurs félicité que 50% des Français adultes aient reçu une première dose du vaccin, ce qui représente selon lui "véritablement un cap" dans la campagne de vaccination.

Emmanuel Macron a expliqué que la décision de lancer la vaccination des adolescents avait été prise au cours du conseil de défense qui s'est tenu dans la matinée à l'Elysée. La Haute autorité de santé (HAS) a rendu un avis mercredi sur la vaccination des 12-15 ans. Elle doit le communiquer jeudi matin, après le feu vert de l'Agence européenne des médicaments (EMA) à l'utilisation du produit de Pfizer/BioNTech pour cette tranche d'âge.

Au total, depuis le début de la campagne de vaccination en France, 26,1 millions de personnes ont reçu au moins une injection de vaccin (39,1% de la population totale), dont 11,2 millions de personnes ont reçu deux doses (16,7% de la population totale).

Possibilité de décaler le rendez-vous pour la seconde injection

Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé mercredi soir qu'il serait possible, pour tenir compte des vacances, de décaler son rendez-vous de seconde dose de vaccin anti-Covid, mais "dans le même centre" de vaccination. Cette "mesure dérogatoire, à partir de demain ou des tout prochains jours (...) va permettre, quand vous prenez rendez-vous pour votre première injection, comme c'est l'été, à titre dérogatoire, d'avoir deux semaines de battant supplémentaires entre la première et deuxième injection", a expliqué le ministre sur le plateau du 20h de TF1.

"Quand vous êtes vacciné par exemple en Pfizer ou en Moderna, en centre aujourd'hui, vous avez un rendez-vous pour le rappel de votre vaccin 7 semaines plus tard. Eh bien là, vous pourrez le prendre entre 6 et 8 semaines dans le même centre", a ajouté Olivier Véran.

Gabriel Attal évoque "des signaux d'alerte en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine"

À l'issue du conseil de défense sanitaire de ce matin, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a évoqué la situation sanitaire sur le territoire. "L'épidémie continue de marquer son reflux net. Le taux d'incidence diminue et les indicateurs sont au vert au niveau national. La première étape de levée des mesures de restrictions est réussie", a-t-il affirmé.

Avant de poursuivre : "Il faut inscrire cela dans la durée. Le risque serait de lever les mesures trop rapidement ou de nous relâcher (...) La vigilance doit être de mise, nous ne pouvons pas baisser la garde. Des signaux d'alerte se font jour dans certains territoires, comme en Occitanie ou en Nouvelle-Aquitaine. L'épidémie y gagne de nouveau du terrain. C'est particulièrement marqué dans les Pyrénées-Atlantiques", a-t-il averti. 

Covid-19: la pression hospitalière poursuit sa décrue

Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés en France a continué de diminuer et cette décrue est également observée en réanimation - seulement dix nouvelles entrées en 24 heures -, selon les données de Santé publique France publiées mercredi soir. Les services de réanimation, qui accueillent les cas les plus graves, comptaient 2.754 patients contre 2.825 mardi et 2.945 lundi. Ce chiffre est passé sous la barre des 3.000 dimanche, pour la première fois depuis fin janvier. Au plus fort de la troisième vague, entre la mi-avril et début mai, il oscillait autour de 6.000 patients. Le nombre de nouvelles admissions s'établissait à une centaine en 24 heures.

Au total, 15.638 malades du Covid étaient hospitalisés mardi en France, contre 16.088 la veille. Le nombre de nouvelles admissions s'établissait à 34 patients en 24 heures. A l’hôpital, 96 malades du Covid sont décédés dans les dernières 24 heures, selon l'agence sanitaire, portant le nombre de morts depuis le début de l'épidémie à 109.787. 

Aucun mort au Royaume-Uni en 24h, une première depuis juillet 2020

Les services de santé britanniques n'ont enregistré mardi aucun mort supplémentaire du coronavirus en 24 heures, une première depuis le 30 juillet dernier, alors que le Royaume-Uni s'inquiète de la montée des cas liées au variant Delta.

Les bilans en début de semaine sont souvent anormalement bas après le week-end en raison des retards dans l'enregistrement des cas (lundi était un jour férié). Cette diminution du nombre des morts constitue néanmoins une bonne nouvelle symbolique pour le pays le plus endeuillé d'Europe, avec presque 128.000 morts dues à la pandémie. 

Le Canada autorise un vaccin différent entre la 1ère et la 2e dose

Le comité scientifique conseillant le gouvernement du Canada sur la vaccination a donné son feu vert mardi à la possibilité de changer de vaccin anti-Covid entre la première et la deuxième dose.

Les personnes ayant reçu une première dose d'AstraZeneca peuvent recevoir soit une seconde dose de ce même remède, soit une dose d'un vaccin à ARN messager (Pfizer-BioNTech ou Moderna), a annoncé le comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) dans un communiqué.

Plus de 3,68 millions de morts

La pandémie a fait plus de 3,68 millions de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi à partir de sources officielles mercredi en milieu de journée. Après les États-Unis (595.213 décès), les pays comptant le plus grand nombre de morts sont le Brésil (465.199), l'Inde (335.102), le Mexique (227.840) et le Pérou (184.507).

Par ailleurs, la pandémie a plongé plus de 100 millions de travailleurs supplémentaires dans la pauvreté, selon l'ONU, à cause de la chute des heures de travail et de l'évaporation de bons emplois. Selon l'Organisation internationale du travail, l'emploi ne retrouvera son niveau d'avant-crise qu'en 2023.