
Alors que nous entrons dans la phase 2 du déconfinement, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer veut accélérer le retour des élèves à l'école, invoquant une "urgence sociale". La rentrée en juin n'est cependant pas assurée pour tous les enfants : beaucoup de classes resteront fermées. Au micro d'Europe 1 vendredi, le professeur Robert Cohen, pédiatre et infectiologue à Créteil, souligne lui-aussi le caractère impératif d'un retour à l'école avant les vacances.
"N'oublions pas qu'il va y avoir des vacances"
"Le risque à ne pas mettre [les enfants à l'école] est considérable sur le plan social", tonne Robert Cohen. Selon lui, cette nécessité s'impose en particulier pour les élèves les plus fragiles, mais plus largement pour tous les enfants qui souffrent du confinement. L'absence "de contact social" ou "d'interaction avec d'autres adultes que ceux de la famille" est de nature à troubler la construction personnelle des plus jeunes.
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Sans rentrée en juin, beaucoup d'élèves devraient attendre la rentrée de septembre pour suivre à nouveau leurs cours. "N'oublions pas que derrière ça il va y avoir des vacances. Ils vont donc rester plusieurs mois sans interactions sociales avec d'autres enfants qui ne sont pas ceux de leurs familles ou de leurs amis proches."
"Si le ministre, à juste titre, pense que c'est une urgence, il va falloir changer le protocole sanitaire", conclut le médecin.