Les services de réanimation tentent de créer de nouveaux lits. 1:57
  • Copié
Victor Dhollande, édité par Manon Bernard
En Île-de-France et dans les Haut-de-France, les deux régions les plus touchées par cette troisième vague du coronavirus, les mesures restrictives prises par le gouvernement semblent faire effet peu à peu. Mais dans les hôpitaux, la situation est de plus en plus périlleuse. Les soignants ne savent plus comment inventer des lits de réanimation. 

Les derniers chiffres sur la pandémie de coronavirus en France sont encourageants. Mais seulement dans les deux régions les plus contaminées : les Hauts-de-France et l'Île-de-France. Au niveau national, les indicateurs épidémiologiques se maintiennent à un niveau très élevé et les soignants sont contraints de pousser les murs pour installer des lits de réanimation. Parfois même dans des endroits improbables. 

Le taux d'incidence redescend en Île-de-France et dans les Hauts-de-France 

Dans les Hauts-de-France et en Île-de-France, la cassure des courbes est très nette. Le taux d'incidence a baissé très significativement dans tous les départements franciliens. En Seine-Saint-Denis, il est désormais à 665 cas pour 100.000 habitants. C'est encore beaucoup, mais il avait atteint 800 dix jours plus tôt.

Même tendance dans le Val-de-Marne, le Val-d'Oise, dans l'Essonne ou à Paris. Dans le Nord également, et le Nord-Pas de Calais. Une baisse qui pourrait correspondre aux effets bénéfiques des mesures restrictives prises dans ces régions dès le 20 mars dernier.

Près de 50 lits de réanimation créé chaque jour selon Olivier Véran

En revanche, la vague continue de monter dans les hôpitaux : plus de 5.700 patients sont actuellement en réanimation. Pour faire face, des nouveaux lits de réa sont créés. Le ministre de la Santé Olivier Véran a assuré ce vendredi matin que 50 lits étaient ouverts en moyenne chaque jour pour répondre à la demande. Un tout petit peu d'air puisqu'entre 30 et 40 personnes sont admises quotidiennement en réanimation.

Au total, il y aurait environ 8.000 lits aujourd'hui de réanimation en France, contre 5.000 avant le début de la crise sanitaire l'année dernière. Pour arriver à ce chiffre, il a fallu transformer des lits de soins continu en lits de réanimation, en les équipant notamment de respirateurs artificiels et de système de surveillance plus poussé. Des infirmières pour veiller en permanence sur ces patients très graves ont également été réquisitionnées.

Un service de réanimation improvisé à la Pitié-Salpêtrière 

Mais pour passer à 10.000, comme l'a promis Emmanuel Macron, il faudra aller encore plus loin : transformer des lits de médecine classique en lits de réanimation. Et l'étape d'après sera la création d'unités de réanimation dans des structures où il n'y a jamais de soins. Ainsi, l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, vient juste de transformer son self en service de réanimation avec 40 lits tous équipés. Ils ne reçoivent pas encore de malades et  ne serviront qu'en dernier recours.