Covid-19 : pas lieu de vacciner systématiquement les personnes déjà contaminées selon la HAS

La Haute autorité de santé estime qu'il n'est pas obligatoire de vacciner les personnes déjà contaminées par le coronavirus.
La Haute autorité de santé estime qu'il n'est pas obligatoire de vacciner les personnes déjà contaminées par le coronavirus. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Dans un communiqué, la Haute autorité de santé (HAS) a précisé qu'il n'y a pas lieu, en France, de vacciner systématiquement les personnes déjà contaminées par le Covid-19, bien que rien ne s'y oppose si elles le souhaitent.

Il n'y a pas lieu, en France, de vacciner systématiquement les personnes déjà contaminées par le Covid-19, mais rien ne s'y oppose si elles le souhaitent, a précisé la Haute autorité de santé (HAS), selon un communiqué de presse. Cette précision, à laquelle s'en ajoute une autre sur les personnes âgées dans les établissements collectifs autres que les EHPAD, vient à la suite des recommandations de la HAS, le 30 novembre, pour la future campagne de vaccination contre le coronavirus.

"Une décision partagée avec le médecin"

Selon la haute autorité, le "constat scientifique" est "qu'à ce jour les données ne permettent pas de savoir s'il y a un bénéfice à vacciner les personnes qui ont déjà été infectées par le SARS-CoV-2", le virus provoquant la maladie Covid-19. En conséquence la HAS "estime à ce stade qu'il n'y a pas lieu de vacciner systématiquement les personnes ayant déjà développé une forme symptomatique de la Covid-19", dans un avis dont l'AFP a pris connaissance samedi.

D'un autre côté, elle remarque l'absence "d'effet indésirable grave particulier", lorsque qu'une personne ayant eu la Covid-19 se fait vacciner. Elle en conclut donc que rien ne s'oppose à une telle vaccination, si une personne contaminée le souhaite, "à l'issue d'une décision partagée avec le médecin".

Comorbidités à risque et trisomie 21

La HAS a par ailleurs confirmé sa recommandation de vacciner en priorité les personnes âgées dépendantes en EHPAD et les résidents âgés en établissement collectif. Elle précise que les soins de suite et de réadaptation ne sont pas concernés dans cette phase 1 de la campagne de vaccination. Pas plus que les personnes en situation de handicap hébergés dans des établissements, et ne présentant pas de comorbidité ou d'âge élevé augmentant le risque de forme grave de la maladie.

Enfin, la HAS confirme que les personnes atteintes de trisomie 21 sont considérées comme prioritaires pour la vaccination, comme celles ayant des comorbidités à risque. En revanche, elle précise ne pas inclure à ce stade les femmes enceintes dans les populations prioritaires. Les premières vaccinations contre le Covid-19 interviendront "dès la dernière semaine de décembre", mais pas avant "la fin du printemps" pour la population non prioritaire, a annoncé mercredi le Premier ministre Jean Castex.