Coronavirus : 60.418 morts en France depuis le début de l'épidémie

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Europe 1 avec AFP , modifié à
L'Italie a annoncé un confinement strict pour les fêtes de fin d'année, tandis que Londres et le sud-est de l'Angleterre se reconfineront dès dimanche. En France, la circulation du virus reste très importante, alors que le pays a franchi la barre des 60.000 morts.
L'ESSENTIEL

Le président de la République Emmanuel Macron a été diagnostiqué positif au coronavirus jeudi, mais son état de santé est "stable" et ses examens "rassurants", a assuré l'Elysée. Alors que l'Hexagone poursuit son déconfinement, la situation sanitaire continue d'inquiéter à l'approche des vacances. La France a franchi vendredi la barre des 60.000 morts depuis le début de l'épidémie, et la circulation du virus reste très importante. Le nombre total de décès s'établit, samedi, à 60.418 selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France.

En prévision des fêtes de fin d'année, l'Italie reprend un confinement strict du 21 décembre au 6 janvier. Au Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson a annoncé le reconfinement, dès dimanche, de Londres et du sud-est de l'Angleterre.

Les informations à retenir :

  • 60.418 morts en France, la circulation du virus reste très importante
  • Emmanuel Macron est positif au coronavirus, son état de santé est "stable", dit l'Elysée
  • L'Italie adoptera un confinement strict du 21 décembre au 6 janvier
  • Une nouvelle souche de Covid-19 se propage au Royaume-Uni, Londres et le sud-est de l'Angleterre se reconfinent

Le nombre de nouveaux cas reste très élevé 

Le nombre de malades traités en réanimation continue de baisser lentement, tout comme le taux de positivité, mais le nombre de nouveaux cas reste largement au-dessus des 15.000 par jour, selon les chiffres de Santé publique France publiés samedi.

Actuellement 2.718 personnes (dont 123 admises ces dernières 24 heures) sont soignées dans les services de réanimation, contre 2.764 la veille. La baisse est marquée depuis le pic de la deuxième vague, enregistré le 16 novembre avec 4.903 malades en réanimation. 

La maladie a entraîné 190 nouveaux décès dans les hôpitaux par rapport à vendredi, pour un total de 60.418 morts depuis le début de la pandémie en mars. Le nombre de personnes testées positives reste élevé, avec 17.565 nouveaux cas en 24 heures, contre 15.674 la veille.

Positif au Covid-19, Macron est dans un état "stable"

Emmanuel Macron, testé positif au Covid-19 jeudi, présentait samedi "un état de santé stable" par rapport à la veille et les résultats de ses examens cliniques et paracliniques "se sont révélés rassurants", a indiqué l'Elysée dans un communiqué. Le chef de l'Etat, à l'isolement dans la résidence officielle de La Lanterne à Versailles, "présente toujours les mêmes symptômes de la maladie Covid-19 (fatigue, toux, courbatures) qui ne l'empêchent en rien de remplir ses fonctions", ajoute ce bref communiqué, signé du Dr Jean-Christophe Perrochon, médecin chef de la présidence de la République.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Emmanuel Macron a fait savoir vendredi qu'il allait "bien", et assuré qu'il continuait "à gérer les affaires courantes" mais avec "une activité un peu ralentie". Le président de la République appelle les Français à "continuer à faire attention". "Hier, j'ai été testé positif, ce qui montre que le virus peut vraiment toucher tout le monde, parce que je suis très protégé, je fais très attention, je respecte les gestes barrières et les distances (...) Et malgré tout, j'ai attrapé ce virus, sans doute [à cause d'un] moment de négligence, un moment de 'pas de chance' aussi" , dit-il. 

Pas lieu de vacciner systématiquement les personnes déjà contaminées

Il n'y a pas lieu, en France, de vacciner systématiquement les personnes déjà contaminées par le Covid-19, mais rien ne s'y oppose si elles le souhaitent, a précisé la Haute autorité de santé (HAS), dans communiqué de presse. Une précision qui vient à la suite des recommandations de la HAS, le 30 novembre, pour la future campagne de vaccination contre le coronavirus.

Selon la haute autorité, le "constat scientifique" est "qu'à ce jour les données ne permettent pas de savoir s'il y a un bénéfice à vacciner les personnes qui ont déjà été infectées par le SARS-CoV-2", le virus provoquant la maladie Covid-19. En conséquence la HAS "estime à ce stade qu'il n'y a pas lieu de vacciner systématiquement les personnes ayant déjà développé une forme symptomatique de la Covid-19", dans un avis dont l'AFP a pris connaissance samedi.

D'un autre côté, elle remarque l'absence "d'effet indésirable grave particulier", lorsque qu'une personne ayant eu la Covid-19 se fait vacciner. Elle en conclut donc que rien ne s'oppose à une telle vaccination, si une personne contaminée le souhaite, "à l'issue d'une décision partagée avec le médecin".

Netanyahu vacciné, début de la campagne de vaccination en Israël

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est fait vacciner samedi soir, lançant du même coup la campagne nationale de vaccination contre ce virus en Israël. Benjamin Netanyahu, 71 ans, s'est fait administrer le vaccin développé par les sociétés BioNTech/Pfizer à l'hôpital Sheba, situé à Ramat Gan, près de Tel-Aviv, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Le chef du gouvernement israélien a déclaré vouloir être le premier en Israël à se faire vacciner afin de "donner l'exemple" et "encourager" la population à se faire vacciner contre le Covid-19 dans ce pays de neuf millions d'habitants qui a recensé plus de 370.000 cas, dont 3.057 décès.

Au total, Israël a commandé plus de 14 millions de doses de vaccins des laboratoires Moderna et Pfizer, ce dernier ayant été approuvé par plus d'une quinzaine de pays, dont les Etats-Unis, le Canada et la Suisse. 

Nouvelle souche du virus au Royaume-Uni, Londres se reconfine

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson a annoncé le reconfinemen, dès dimanche, de Londres et du sud-est de l'Angleterre. Une décision prise du fait de la propagation d'une nouvelle variante du coronavirus. Détectée au Royaume-Uni, celle-ci peut se propager plus rapidement, ont indiqué samedi les autorités sanitaires britanniques, soulignant qu'elles essayaient encore de déterminer si celle-ci était aussi plus mortelle.

"Il semble que cette propagation est désormais alimentée par une nouvelle variante du virus", qui se transmet "bien plus facilement", a déclaré Boris Johnson lors d'une conférence de presse. "Rien n'indique qu'il est plus mortel ou qu'il cause une forme plus sévère de la maladie" ou qu'il réduit l'efficacité des vaccins, a-t-il toutefois ajouté. 

Reconfinement en Italie et en Autriche

L'Italie sera confinée pour les fêtes de fin d'année, du 21 décembre au 6 janvier, a annoncé vendredi le chef du gouvernement Giuseppe Conte à l'issue d'un conseil des ministres. "Nos experts craignent que la courbe de contagion n'augmente pendant la période de Noël", a justifié le chef de l'exécutif. Pendant cette période, il sera interdit de voyager d'une région à l'autre, y compris pour se rendre dans une résidence secondaire, sauf pour motif de santé ou professionnel. Le commerce de détail, dont les bars et restaurants, sera fermé. En théorie, une seule sortie par foyer et par jour sera tolérée. 

De son côté, le gouvernement autrichien va instaurer un troisième confinement généralisé à partir du 26 décembre pour tenter d'endiguer la pandémie, a indiqué vendredi le gouvernement. Du 26 décembre au 24 janvier, un couvre-feu s'appliquera à nouveau toute la journée. Après le 18 janvier, seuls les résidents s'étant pliés à un test antigénique pourront reprendre une vie sociale avant la levée générale des restrictions prévue à ce stade pour tous le 24 janvier.

Plus de 1,66 million de morts dans le monde

La pandémie a fait plus de 1.675.362 morts dans le monde, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles samedi. Les États-Unis restent le pays le plus touché tant en nombre de morts (313.660) que de cas recensés (17.465.147), suivis par le Brésil (185.650), l'Inde (145.136), le Mexique (117.249), et l'Italie (67.894).