Coronavirus 1:21
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Stéphane Place, édité par Manon Fossat
Visites interdites sauf cas extrêmes, appel à des renforts extérieurs pour pallier l’absence du personnel contaminé... Dans les établissements de Langon et La Réole, dans le sud-ouest de la France, il a fallu tout réorganiser et prendre des décisions rapides pour affronter l'explosion sanitaire liée au Covid-19. 
REPORTAGE

Est-ce l’impact du variant anglais dont on redoute la contagiosité ? La question est posée et les analyses en cours le diront dans quelques jours. Mais une chose est certaine : plusieurs hôpitaux de villes moyennes, dans le sud-ouest par exemple, font face à une explosion sanitaire. Relativement épargnés au printemps dernier, ils sont confrontés à des situations qu’ils n’avaient pas connues jusqu’à présent et à une augmentation très nette et très rapide du nombre de cas de Covid-19. C’est le cas dans les établissements de Langon et La Réole.

Un taux de positivité passé de 2 à 10% en quelques jours

Là-bas, les visites ont été proscrites, sauf cas extrêmes, et des renforts extérieurs ont été appelés pour pallier l’absence d’une partie du personnel touchée par le coronavirus. Car en l'espace de quelques jours dans ce centre hospitalier du sud-gironde, une flambée de cas de Covid-19 a été observée : près de 40 malades ont été hospitalisés et une vingtaine de soignants contaminés.

Un situation inédite pour ces établissements jusque-là épargnés par la crise sanitaire, comme l'explique Didier Roche, chef de pôle à Langon. "Le taux de positivité est passé de 2% il y a quinze jours à plus de 10 à 11% aujourd'hui, soit 5 fois plus de malades à l'entrée de l'hôpital. Sur environ une centaine de lits, aujourd'hui physiquement, 30% sont occupés par des patients Covid".

Des personnels retraités se mobilisent 

Face à cette explosion sanitaire, toute l'activité programmée des consultations a été suspendue et les opérations chirurgicales repoussées. "Nous sommes amenés à recourir à des infirmières libérales, des médecins contractuels, et à faire appel à des anciens agents qui étaient retraités et ont accepté de se mobiliser et de revenir dans l'établissements", reconnaît Patrick Faugerolas, directeur général du centre hospitalier sud gironde. 

Et c'est sans compter sur les reports de congés pour faire face à la situation et l'aide du CHU de Bordeaux, voisin, où il a fallu transférer en réanimation deux patients au cours de ces huit derniers jours.