Christelle Ratignier-Carbonneil 3:44
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Invitée de Patrick Cohen sur Europe 1, lundi, Christelle Ratignier-Carbonneil a évoqué la stratégie de vaccination appliquée en France. La nouvelle directrice générale de l'Agence nationale de sécurité du médicament annonce que le vaccin du laboratoire Moderna va être autorisé "de manière imminente" en France.
INTERVIEW

Accélérer. C'est le mot d'ordre de la politique vaccinale contre le Covid-19 en France, très critiquée depuis une dizaine de jours en comparaison des autres pays européens qui ont aussi commencé à utiliser le vaccin Pfizer/BioNTech. Un autre vaccin sera très bientôt autorisé : celui du laboratoire américain Moderna va l'être "dans les heures ou les jours à venir", comme l'annonce Christelle Ratignier-Carbonneil sur Europe 1, lundi midi. La nouvelle directrice générale de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) évoque aussi au micro de Patrick Cohen ce calendrier vaccinal si discuté.

Une autorisation européenne mercredi ?

Le vaccin du laboratoire Moderna, qui nécessite des conditions de conservation assez strictes (des températures négatives), va être autorisé "de manière très imminente", assure Christelle Ratignier-Carbonneil. L'autorisation conditionnelle "va avoir lieu très, très rapidement, peut-être avant mercredi, pour le vaccin Moderna". 

D'abord, l'Agence européenne du médicament devrait l'autoriser dans les prochains jours, peut-être mercredi. "C'est une agence de coordination qui se repose sur l'expertise des agences nationales sanitaires comme l'ANSM. Ce sont donc les 27 États, donc nos 26 homologues, qui évaluons l'ensemble des données qui sont soumises par les industriels", décrit la dirigeante. 

"Aucun effet indésirable grave" pour l'instant

Christelle Ratignier-Carbonneil a aussi fait le point sur les données disponibles sur la campagne de vaccination en France. "Après une semaine de vaccination, nous n'avons aucun effet indésirable grave qui a été reporté sur les personnes qui ont été vaccinées. Nous avons mis en place un dispositif de surveillance renforcée", se félicite la responsable, qui évoque "quelques douleurs au point d'injection, quelque sentiment de fatigue, mais rien de plus" chez les quelque 500 Français déjà vaccinés.

"Toutes les semaines, nous publierons sur le site internet de l'ANSM le bilan des effets indésirables, aussi bien en termes de volumétrie, mais aussi en termes de qualité, pour que tous les citoyens puissent avoir accès à ces informations", conclut la nouvelle directrice générale de cette agence.