Les visites sont autorisées au CHU de Bordeaux. Photo d'illustration. 1:22
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Stéphane Place, édité par Ariel Guez
Au CHU de Bordeaux, les familles des patients admis pour coronavirus en réanimation peuvent continuer à leur rendre visite. Les précautions prises par les équipes médicales sont importantes et la présence des proches permet d'accompagner les patients dans la lutte contre la maladie.
REPORTAGE

Samedi, le nombre de personnes hospitalisées pour Covid-19 a légèrement diminué, selon les chiffres diffusés samedi par Santé publique France. Dans les hôpitaux, très peu de patients reçoivent une visite de leurs proches. Les équipes soignantes les refusent dans la très grande majorité des cas, en raison du fort taux de contagiosité du virus. Mais pas partout : au CHU de Bordeaux, les familles des patients admis en réanimation peuvent continuer à leur rendre visite. Sur rendez-vous, des maris, des épouses, des frères et des sœurs peuvent aller voir leurs proches pendant une heure. "L'apport des familles est ultra important", justifie au micro d'Europe 1, le docteur Pierre Sioniac, médecin réanimateur. 

"C'est la famille qui va nous faire faire le lien avec le patient"

"Souvent, nous, on ne peut pas parler aux patients qui sont sédatés pour diverses raisons. C'est la famille qui va nous faire faire le lien avec le patient", explique-t-il. "[En ce moment], on accepte même deux personnes de la même famille par jour", poursuit-il. 

D'importantes précautions sont prises

Une démarche qu'apprécient les proches des malades. Pouvoir se rendre dans ce service de réanimation au chevet de son épouse atteinte par le Covid, c'est essentiel, explique le mari d'une patiente. "Je lui parle et si elle m'entend, tant mieux. Et on est informés surtout de son état : comment elle va", souligne-t-il. 

Pour chaque personne qui vient rendre visite à un malade, la précaution prise par l'équipe hospitalière est maximale : "On a toutes les dispositions nécessaires", reconnaît le mari d'une patiente. "On a des blouses de protection, on a des masques avec des becs de canard (masques FFP2, ndlr). On est casqués et masqués avec visières, et on a aussi des gants", raconte-t-il. 

Début février, des hôpitaux de Nice, dans les Alpes-Maritimes, et de Montpellier, dans l'Hérault, avaient pris la même décision, relevaient nos confrères de franceinfo.