La livraison de médicaments par les pharmaciens n'est pas possible selon le docteur Jimmy Mohamed, en pleine crise sanitaire du coronavirus. 1:38
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Jimmy Mohamed édité par Olfa Ayed
Neuvième jour de confinement en France : les sorties sont encadrées et seul les achats alimentaires et de médicaments sont autorisés. Si la livraison et le drive sont possibles dans les grandes surfaces, la livraison de médicaments à domicile est très limitée. 

Les Français entament leur neuvième journée de confinement, afin de lutter contre la propagation du coronavirus. Si les grandes surfaces permettent le drive voire la livraison à domicile, les médicaments ne sont pas ou dans de très rares cas, livrés par les pharmaciens. Le docteur Jimmy Mohamed explique pourquoi sur Europe 1.

"Il y avait déjà des choses mises en place avant le coronavirus pour des personnes âgées ou qui ne peuvent pas sortir de chez elles (...) souvent le pharmacien choisissait ses patients", pour livrer les médicaments, explique le docteur et chroniqueur d'Europe 1. "Il serait compliqué que les pharmaciens livrent toutes les personnes âgées ou fragiles", tout simplement parce qu'ils ne sont pas assez nombreux. Il existe toutefois, pour des cas très particuliers, des services de livraison à domicile de médicaments.

La solidarité encouragée

Des solutions existent également pour éviter l'affluence dans les pharmacies. "Il est possible de passer un coup de fil pour éviter le moment où il y a le plus de monde", explique Jimmy Mohamed. En cette période, il y a des des distances de sécurité entre deux patients qui sont obligatoires : un mètre minimum. "On a vu des fils d’attente qui vont très loin dehors", remarque-t-il.

"C’est le fait de toucher le comptoir, la carte bleue qui va vous faire tomber malade", souligne le docteur. "Si vous avez un ou deux mètres entre chaque personne et que la personne ne vous tousse pas dessus, le virus ne circule pas", rappelle Jimmy Mohamed qui rappelle que le virus "ne circule pas dans l'air" mais que c'est "nous qui le faisons circuler".

En l'absence d'une livraison systématique de médicaments pour les personnes fragiles et/ou âgées, le docteur incite donc à la solidarité "notamment des voisins".