Une campagne massive de tests devra être organisée à la fin du confinement. 1:07
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Angèle Chatelier édité par Antoine Cuny-Le Callet
En Corée du Sud, un dépistage systématique à permis de faire reculer le Covid-19. Si une telle politique aurait pu être efficace au tout début de l'épidémie, elle n'est plus préconisée en France au moment où tout le territoire se retrouve touché. Pour le ministre de la Santé, un dépistage massif sera néanmoins nécessaire à la fin du confinement.

L'épidémie de covid-19 aurait-elle pu être évitée si la France avait organisé le dépistage systématique du virus ? Des voix s'élèvent pour mettre en balance l'attitude du gouvernement français et celle des autorités sud-coréennes concernant cette pratique. En effet, les Sud-coréens ont réussi, en ayant massivement recours aux tests de dépistage, à endiguer l'épidémie sans avoir recours au confinement.

"Un dépistage n'empêche pas la propagation du virus", a explioqué samedi le ministre de la Santé lors d'une conférence de presse. "Lorsque l'épidémie est une réalité et qu'elle a diffusé sur tout le territoire, le confinement est la seule possibilité de freiner les choses." De fait, organiser maintenant un dépistage général serait inutile. Olivier Véran a cependant annoncé qu'une campagne de tests devrait être organisée une fois le confinement levé.

Une capacité quotidienne de 4.000 tests

En France, 120 laboratoires permettent de tester 4.000 personnes par jour. Mais pour l'heure, le dépistage est surtout réservé à celles qui présentent des symptômes. Olivier Véran sait que la stratégie devra être revue quand la vie reprendra son cours : "Nous devrons pouvoir vérifier si les personnes pour lesquelles il y a un doute présentent ou non la maladie."

En tout, 60.000 tests ont été réalisés depuis le début de l'épidémie. Selon le ministre, les chercheurs travaillent sur une méthode de diagnostic plus simple et plus rapide.