Malgré les consignes du gouvernement, qui a annoncé qu'il était "interdit de faire des campagnes généralisées de dépistage en entreprise", de nombreuses entreprises testent leurs salariés afin de savoir si ces derniers ont le coronavirus. C'est le cas de l'entreprise Veolia, qui a annoncé qu'elle soumettra ses 50.000 salariés en France à des tests de dépistage. "L'objectif, c'est que les salariés se sentent plus en sécurité sur leur lieu de travail que nulle part ailleurs", expliquait sur Europe 1 Antoine Frérot, PDG du groupe, en justifiant cette mesure.
"L'employeur ne connaît pas les résultats"
Mais Veolia assure être dans son droit. "À ma connaissance, ce n'est qu'une recommandation (l'interdiction de réaliser des dépistages, ndlr)", répond au micro d'Europe 1 Jérôme Amar, directeur de territoire. "L'employeur ne connaît pas les résultats", dit-il, expliquant que ces derniers sont "envoyés sur les boites mails ou par courrier uniquement aux collaborateurs, et au médecin du travail ou au médecin traitant si le salarié le demande, et uniquement". Le secret médical est donc protégé, rassure l'entreprise
Dans un des centres de Veolia au nord de Paris, 200 éboueurs ont ainsi accepté de se faire tester. Avant de monter dans un camion et aller travailler, chacun a suivi un parcours fléché et subit une prise de sang puis un test nasal. "La société a fait en sorte de nous rassurer", reconnaît un des éboueurs au micro d'Europe 1.
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"Je trouve que c'est une bonne chose"
"Là, on peut avoir des mots pour rassurer nos familles. Personnellement, je n'ai pas pu voir ma copine pendant je ne sais pas combien de temps, parce qu'il y avait un risque de la contaminer puisque nous ne vivons pas ensemble", explique-t-il. "Je trouve que c'est une bonne chose. Moi, j'ai fait le test samedi matin et je suis négatif", raconte un autre salarié.
En tout, ces tests devraient coûter entre quatre et cinq millions d’euros à Veolia, qui a dépensé environ 25 millions d’euros pour s’adapter aux nouvelles normes d’hygiène imposées par le Covid-19.