Le président délégué du Medef, Patrick Martin, était l'invité d'Europe 1 mardi. 1:44
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Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Alors que l'économie mondiale se retrouve fortement ralentie par les craintes liées au coronavirus, Europe 1 recevait mardi le président délégué du Medef. Patrick Martin a affirmé attendre des mesures concrètes de la part du gouvernement pour soutenir les entreprises mais a assuré que "l'économie ne s'arrêtera pas".
INTERVIEW

Alors que l'économie mondiale tourne au ralenti en raison des craintes liées au coronavirus, les entreprises françaises commencent déjà à être impactées. Le président délégué du Medef Patrick Martin, invité mardi sur Europe 1, attend des mesures concrètes de la part du gouvernement mais a assuré que "l'économie ne s'arrêtera pas".

Le président délégué du Medef a tout de même tenu a rappeler la gravité de la menace que représente le Covid-19 pour l'économie, et notamment sur l'organisation du travail. "Toute la chaîne logistique, en particulier depuis la Chine, a été désorganisée." Selon lui, cet impact se fera le plus lourdement sentir dans des secteurs comme l'hôtellerie, la restauration, l'événementiel ou encore les transports publics.

"Ce n'est pas d'une lance à incendie que nous avons besoin, c'est de canadairs"

Patrick Martin a réaffirmé sa confiance dans le gouvernement pour venir en aide aux entreprises touchées. Les mesures de report de charges sociales annoncées par le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, ne sont malgré tout pas suffisantes selon lui : "Ce n'est pas d'une lance à incendie que nous avons besoin, c'est de canadairs", une manière subtile de réclamer des aides supplémentaires. "Il ne faut pas proposer un étalement des charges sociales, il faut les supprimer. Il faut aller plus loin que ce qui a été décidé jusqu’à présent.", a-t-il déclaré.

Patrick Martin s'est néanmoins voulu rassurant : "On joue à se faire peur, les surréactions boursières sont édifiantes". A la question de savoir si le coronavirus pourrait aboutir à une récession en France, il a anticipé un effet brutal "de l'ordre d'un trimestre" avant une reprise et une sortie de crise. "Nous avons une économie robuste, des entrepreneurs qui investissent. Je crois en la résilience des entreprises", a-t-il conclu.