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Antoine Terrel , modifié à
Invitée jeudi d'Europe 1, l'ancienne ministre de la Santé et candidate LREM à Paris Agnès Buzyn est revenu sur l'épidémie de coronavirus et sur son éventuelle conséquence sur le bon déroulement des élections municipales.
INTERVIEW

L'épidémie de coronavirus va-t-elle influer sur la participation citoyenne aux élections municipales ? Alors que le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a réaffirmé jeudi que le scrutin se tiendrait comme prévu les 15 et 22 mars, des mesures spécifiques seront adoptées pour éviter la propagation du virus, comme la disposition de flacons de gel hydroalcooliques à l'entrée des bureaux de vote. Invitée jeudi d'Europe 1, Agnès Buzyn, candidate LREM à Paris et ex-ministre de la Santé, s'est en tout cas refusée à appeler les gens craignant de se faire contaminer à tout de même se déplacer. "Ce n'est pas à un homme ou une femme politique d'obliger un électeur à aller voter", a-t-elle estimé.

"Il ne faut pas brusquer les gens", a jugé l'ancienne ministre, "je comprends que si quelqu'un a peur, il faut lui donner des explications rationnelles pour savoir quel danger il court ou ne court pas. Mais ce n'est pas à un homme ou une femme politique d'obliger un électeur à aller voter". "Ce n'est pas ma conception de la démocratie", a-t-elle encore dit. 

"Respecter le ressenti des gens"

"Je souhaite que ces élections se passent dans la plus grande sérénité possible", a poursuivi Agnès Buzyn, "mais je n'inciterai jamais des gens qui ont peur de sortir de chez eux". Et l'ancienne ministre d'appeler à "respecter le ressenti des gens".

Revenant sur les mesures annoncées par le gouvernement, Agnès Buzyn dit savoir "que le ministère de l'Intérieur prend toutes les dispositions pour que cette élection se passe dans les meilleurs conditions possible". Selon la candidate, "il va falloir que nous réussissions à faire comprendre aux électeurs quelles sont les mesures disponibles pour les rassurer".