Un dispositif mis au point par des ingénieurs toulousains pourrait bientôt permettre de brancher plusieurs patients à un même respirateur. 1:36
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Benjamin Peter, édité par
Des ingénieurs du CNES, à Toulouse, ont mis au point point un "diviseur de flux", qui permet de doubler les capacités des respirateurs. "On peut brancher deux ou trois personnes sur le même respirateur", explique le directeur du CNES sur Europe 1.

Les chercheurs du monde entier redoublent d’inventivité pour lutter contre le coronavirus. A Toulouse, des ingénieurs du CNES ont mis au point des "diviseurs de flux", des petites pièces fixées à la sortie des respirateurs, afin de doubler les capacités de ces appareils. Les médecins de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, ont validé le dispositif et en ont déjà commandé une cinquantaine.


Un dispositif qui fonctionne pour deux personnes de même morphologie

Le principe de ce "diviseur de flux" : un tube en forme de Y, qui permet de répartir le flux d’air vers deux voire trois patients en réanimation. Au début, ce sont des médecins en réanimation de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, qui ont sollicité les ingénieurs du CNES. En quelques jours, ces derniers ont conçu cette pièce sur leur imprimante 3D.

"On ne peut pas opérer deux personnes qui ont deux physiques très différents. On ne peut pas mettre Laurel avec Hardy (sic)", précise Jean-Yves Le Gall, le directeur du CNES interrogé par Europe 1. "En revanche si vous avez deux personnes avec la même morphologie, leurs besoins en respiration sont à peu près identiques. Là, le même respirateur peut intervenir, et donc on peut brancher deux ou trois personnes sur le même respirateur", poursuit-il.

Le dispositif doit encore être homologué

Les médecins ont validé le prototype et en ont déjà commandé une cinquantaine. Le mécanisme doit cependant encore être homologué par le Care, le comité scientifique qui conseille le gouvernement sur la crise du coronavirus. Les premiers patients pourraient bénéficier de ces "diviseurs de flux" la semaine prochaine.

L’idée est qu’ensuite le CNES mette les plans en ligne, pour que tous ceux qui disposent d’une imprimante 3D en produisent pour les hôpitaux.