De nouveaux cas de covid-19 font craindre des secondes vagues épidémiques. 1:20
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édité par Séverine Mermilliod , modifié à
Risque-t-on une nouvelle vague de covid-19 ? A Pékin, où la mairie parle d'une situation extrêmement grave, une centaine de nouvelles contaminations ont été enregistrées. Et l'on constate aussi une recrudescence de cas en Iran ou en Inde. Mais l'épidémiologiste Arnaud Fontanet se veut rassurant sur Europe 1 : pour lui, il ne s'agit pas d'une deuxième vague.

La Chine, où le Covid-19 a fait son apparition à la fin de l’année dernière, a connu au cours du week-end une résurgence du nombre de contaminations, centrée autour du marché géant de Xinfadi à Pékin, dans le sud de la capitale. Ce rebond chinois, conjugué à une recrudescence de cas en Iran ou en Inde, pose la question d’une deuxième vague. Alors, est-ce qu’elle existe ? Est-on en train d'y assister dans certaines parties du monde ? Pour Arnaud Fontanet, directeur du service d’épidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur, invité mardi d'Europe 1, cette recrudescence n’est en aucun cas une deuxième vague.

Des premières vagues non terminées

"Il y a des pays qui ont imposé des mesures extrêmement strictes (la France, l'Italie, l'Espagne), où il y a donc eu une décroissance franche et rapide de la circulation du virus, qui fait que maintenant on est en période de sortie de première vague, avec une pause estivale à laquelle on peut raisonnablement s'attendre. Ces pays-là vont être 'au repos' jusqu'au retour de l'automne et de l'hiver", estime l'épidémiologiste, selon qui ce n'est pas le cas du tout pour les pays sus-cités.

"A l'inverse, des pays ont un peu tergiversé par rapport au confinement, comme l'Angleterre, les Etats-Unis, le Brésil ou l'Iran qui a réintroduit les rassemblements religieux il y a un mois...", détaille Arnaud Fontanet. "Et dans ces circonstances, le virus continue à circuler. Pour moi, ces pays ne sont pas en deuxième vague mais encore dans une première vague qui ne s'est pas encore totalement terminée, et qui, pour finir, nécessiterait des mesures plus strictes dans l'application du confinement."