L'hôpital militaire de campagne est installé juste à côté du centre hospitalier de Mulhouse. 2:11
  • Copié
Arthur Helmbacher, édité par
L’hôpital de Mulhouse, durement touché par la pandémie de coronavirus, a fait état ce mercredi de signes encourageants. Mais le personnel soignant reste prudent, le service de réanimation étant encore plein et nécessitant toujours autant d'évacuations.

Mulhouse est l’une des villes françaises les plus éprouvées par la pandémie de coronavirus. Depuis plusieurs semaines, les équipes du centre hospitalier sont débordées face à l’afflux de malades, au point qu’un hôpital militaire de campagne a été installé à proximité. Mais les soignants ont constaté ces derniers jours une lueur d’espoir, avec notamment moins de nouveaux patients aux urgences.

"Cela fait du bien à tout le monde, tout le monde a un espoir d'amélioration de la situation", s'est réjoui mercredi le chef du service des urgences, le Dr Marc Noizet, au cours d'une visioconférence de presse. Mais les équipes hospitalières restent prudentes, craignant un nouveau regain de l’épidémie.

La tension baisse aux urgences...

Les soignants ont compté mercredi matin seulement trois patients aux urgences contre une quinzaine habituellement ces derniers temps. "On a peur d’être déçus, ce n’est peut-être qu’un faux rebond entre deux vagues", confie un urgentiste, interrogé par Europe 1.

Mardi, l’activité du centre 15 a été la plus faible depuis 30 jours. La tension baisse également aux urgences depuis environ quatre jours, et les intubations sont un peu moins nombreuses. Depuis un mois, 400 patients guéris ont pu rentrer chez eux. "Ça donne le sourire, c’est bon pour le moral", s’est satisfait le chef des urgences. 

… mais le service de réanimation est toujours plein

La lueur d’espoir est réelle, mais Mulhouse affronte encore la tempête. Le service de réanimation, avec 56 lits, est toujours plein, tout comme le parking de l’hôpital militaire de campagne, installé juste à côté du centre hospitalier. Par ailleurs, 300 soignants sont en arrêt pour coronavirus ou pour suspicion, et quatre d’entre eux en réanimation.

Le Haut-Rhin, plus largement, a besoin d’évacuer tous les jours 15 malades en réanimation. Pour le moment, le rythme de ces évacuations reste soutenu, notamment grâce à l’armée : six malades ont ainsi pu être transférés ce mercredi par avion à Toulouse. Mais pour que cette lueur d’espoir se transforme en soulagement, il faudra encore attendre plusieurs semaines.