Coronavirus : 50 % de décès en plus en Europe entre fin mars et début avril, selon l'Insee

Le coronavirus a entraîné une surmortalité en Europe
Le coronavirus a entraîné une surmortalité en Europe © SEBASTIEN BOZON / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Le coronavirus a entraîné un fort pic de surmortalité en Europe. Les chiffres sont 50 % supérieurs à ceux de la même période l'année dernière. l'Espagne, l'Italie, la Belgique et la France sont les principaux responsables de cette hausse des statistiques.

La mortalité en Europe a augmenté fortement en raison du coronavirus. En comparaison des années précédentes, l'épidémie de coronavirus a engendré en Europe un pic de surmortalité de 50% de décès entre fin mars et début avril. Selon les chiffres de l'Insee, la France, l'Espagne, la Belgique et l'Italie ont été les plus touchés. Le surcroît de mortalité a davantage touché les hommes et les personnes de plus de 50 ans, plus particulièrement les plus de 70 ans.

Des pics de mortalité bien plus élevés que les années précédentes

Cette hausse de 50% de décès a été recensée en Europe entre le 30 mars et le 6 avril, par rapport à une moyenne basée sur le nombre de décès la même semaine pour la période 2016-2019. La surmortalité s'est ensuite réduite progressivement pour s'annuler quasiment début mai. Les années précédentes, la mortalité avait tendance à baisser au mois de mars après les épisodes de grippe saisonnière.

Au contraire, elle a sensiblement augmenté cette année, pour atteindre un pic, tant en France qu'en Europe, la semaine du 30 mars, révèle mercredi l'Institut national de la statistique. Cette proportion a atteint 60 % en France, 155 % en Espagne, 91 % en Belgique (puis 107 % dans ce pays la semaine suivante) et 67 % en Italie (88 % la semaine précédente, le pic ayant été atteint une semaine plus tôt).

Peu de surmortalité en Allemagne

Pour une période allant du 2 mars au 26 avril, quasiment l'essentiel (84 %) de la surmortalité observée dans les 21 pays d'Europe pour lesquels l'Insee a eu des données est attribuable à l'Espagne, à l'Italie, à la Belgique et à la France. La surmortalité a été respectivement de 71 % en Espagne, 49 % en Italie, 44 % en Belgique et de 28 % en France sur l'ensemble des huit semaines où l'épidémie a été la plus forte. 

À l'inverse, en Allemagne, pays le plus peuplé d'Europe, la surmortalité est beaucoup plus faible (4 % sur la même période), comme pour une grande partie des pays d'Europe centrale et orientale.