Plus de 200 études autour du monde se penchent actuellement sur la chloroquine (photo d'illustration). 1:54
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Angèle Chatelier, édité par Antoine Terrel , modifié à
Après la parution d'une étude pointant son inefficacité et ses risques pour les malades du Covid-19, le ministre de la Santé Olivier Véran a demandé samedi au Haut conseil de la santé publique de réviser ses règles de prescription. "Il faut peut-être prendre des mesures un peu coercitives", estime François Chast, membre de l'Académie nationale de pharmacie. 

L'hydroxychloroquine continue de défrayer la chronique. Après la parution d'une étude pointant son inefficacité et ses risques pour les malades du Covid-19, le ministre de la Santé Olivier Véran a demandé samedi au Haut conseil de la santé publique (HCSP) de proposer "sous 48 heures une révision des règles dérogatoires de prescription" de ce traitement. 

"Suite à la publication dans The Lancet d'une étude alertant sur l'inefficacité et les risques de certains traitements du Covid-19 dont l'hydroxychloroquine, j'ai saisi le HCSP pour qu'il l'analyse et me propose sous 48h une révision des règles dérogatoires de prescription", a indiqué le ministre dans un tweet.

Plus de 200 études autour du monde

Depuis fin mars en France, seuls les patients présentant des formes graves en prennent, en milieu hospitalier. Mais cette saisie du HCSCP devrait rapidement changer la donne. Au micro d'Europe 1, François Chast, membre de l'Académie nationale de pharmacie, estime que cette décision du ministre de la Santé est avant tout un moyen de déconseiller, voire de décourager son usage. "On sait que, dans ce domaine un peu passionnel qu'est l'hydroxychloroquine, il faut peut-être prendre des mesures un peu coercitives, pour faire en sorte que ce médicament ne soit plus prescrit dans l'indication du traitement antiviral du Covid", explique-t-il. 

Plus de 200 études sont actuellement en cours partout dans le monde, pour juger de l'efficacité ou non de la chloroquine. Celle publiée dans The Lancet a consulté les dossiers de 96.000 malades. Parmi eux, 15.000 personnes avaient pris différents dosages et associations du médicament avec d'autres. Résultat : les risques de mortalité seraient de 34 à 45% plus élevés.