Bronchiolite : l'épidémie continue de progresser en France

Bronchiolite
Initialement proposé à tous les bébés nés depuis février, le traitement préventif est actuellement réservé aux maternités, dans l'attente de nouveaux stocks (illustration). © ALINE MORCILLO / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP / Crédit photo : ALINE MORCILLO / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Selon l'agence de santé publique, l'épidémie annuelle de bronchiolite, qui touche essentiellement les bébés, a gagné de nouvelles régions françaises ces derniers jours, même si son niveau reste pour l'heure moindre que la flambée historique de l'an dernier. Le Centre-Val de Loire et le Grand-Est sont désormais passés en phase épidémique.

L'épidémie annuelle de bronchiolite, qui touche essentiellement les bébés, a gagné de nouvelles régions françaises ces derniers jours, même si son niveau reste pour l'heure moindre que la flambée historique de l'année dernière, a annoncé jeudi l'agence de santé publique. La semaine dernière, "l'activité liée à la bronchiolite était toujours en augmentation en médecine de ville et en milieu hospitalier chez les enfants de moins de deux ans", résume un bilan hebdomadaire de Santé publique France.

Plusieurs régions en phase épidémique

Le Centre-Val de Loire et le Grand-Est sont désormais passés en phase épidémique, rejoignant en métropole la Bretagne, l'Île-de-France, la Normandie et les Pays de la Loire. Outre-mer, trois régions (Guadeloupe, Martinique, Guyane) restent en phase épidémique. La bronchiolite, causée principalement par le virus respiratoire syncytial (VRS), provoque des difficultés respiratoires aux bébés. Généralement sans gravité, elle peut parfois déboucher sur des passages aux urgences et des hospitalisations.

L'an dernier, elle a ainsi été à l'origine d'une épidémie sans précédent depuis plus de dix ans, conduisant des dizaines de milliers de nourrissons à l'hôpital. Le niveau actuel des hospitalisations reste toutefois inférieur à ce qu'il était l'an dernier, même s'il est encore bien trop tôt pour en tirer des conclusions sur le visage de l'épidémie cette saison.

Traitement préventif

L'une des grandes questions est l'effet qu'aura un nouveau traitement préventif, le Beyfortus de Sanofi. Initialement proposé à tous les bébés nés depuis février, il est actuellement réservé aux maternités, dans l'attente de nouveaux stocks. Santé publique France a par ailleurs donné un bilan de deux autres maladies : le Covid, en phase descendante, et la grippe saisonnière, toujours limitée à quelques cas sporadiques en métropole en attendant l'inévitable épidémie annuelle. Seule la Réunion, dans une situation particulière car sujette à un climat inversé dans l'hémisphère Sud, est déjà en phase épidémique.

La campagne de vaccination contre la grippe, ciblant les plus fragiles comme les plus de 65 ans, "démarre bien", a déclaré mardi sur RTL le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. "On va plus vite que l'an dernier, on est à 1,6 million de vaccinés à l'heure où on se parle", a-t-il précisé, appelant à se faire simultanément vacciner contre la grippe et le Covid, pour lequel le seuil des deux millions d'injections vient d'être franchi dans le cadre de la campagne actuelle.