Coronavirus : "On manque de visibilité" sur la possibilité de faire 500.000 tests par semaine

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Antoine Terrel , modifié à
Le gouvernement veut pouvoir réaliser 500.000 tests par semaine pour les personnes présentant des symptômes et celles ayant été en contact avec un malade du coronavirus. Au micro d'Europe 1, le docteur Jimmy Mohamed rappelle que pour l'instant, "on manque de visibilité, et on ne pas exactement quels laboratoires disposent de cet outil et en quelle quantité".

Le gouvernement aura-t-il les moyens de ses ambitions ? A partir du 11 mai, date avancée par Emmanuel Macron pour le début du déconfinement, l'exécutif veut pouvoir réaliser 500.000 tests par semaine pour les personnes présentant des symptômes et celles ayant été en contact avec un malade du coronavirus. Mais selon le docteur Jimmy Mohamed, spécialiste santé d'Europe 1, "on manque de visibilité" sur la question des tests. 

"C'est un peu compliqué", résume-t-il. "Actuellement, il est possible de se faire tester pour le coronavirus avec le test par PCR, si jamais vous avez des symptômes, et même si vous n'êtes pas hospitalisé, puisque désormais nous avons de plus en plus de tests."

En revanche, poursuit Jimmy Mohamed, "on manque de visibilité, et on ne sait pas exactement quels laboratoires disposent désormais de cet outil et en quelle quantité. Ainsi, quand votre médecin vous donne une ordonnance, soit il a un réseau autour de lui ou il connaît particulièrement le laboratoire, soit il faut partir un peu à la pêche pour se faire tester".

  

En mai, les autres virus respiratoires auront quasiment disparu

Par ailleurs, selon notre spécialiste, d'ici au mois de mai, "si vous toussez ou que avez de la fièvre à ce moment-là, il sera quasi-certain que c'est du coronavirus, car les autres virus respiratoires auront quasiment disparu". Donc, poursuit-il, "peut-être qu'on devrait aller un peu à la pêche aux personnes asymptomatiques. Sauf qu'il faudrait tester beaucoup de monde pour cela". 

"C'est donc une question délicate", conclut Jimmy Mohamed. "Peut-être aura-t-on plus de perspectives et une vraie liste de laboratoires qui font les tests, et sous quels délais."