Zohran Mamdani, nouveau maire de New York : pourquoi la gauche française célèbre-t-elle l'élection du nouvel édile ?
Zohran Mamdani a été élu, dans la nuit de mardi à mercredi, nouveau maire de New York. Connu pour son parcours et ses prises de position radicales, socialistes et propalestiniennes, le profil du nouvel édile de 35 ans enchante la gauche française. La France insoumise, qui cherche à capter régulièrement le vote communautaire, est cette fois confortée dans le choix de la radicalité.
"Un signal pour le monde", selon Clémence Guetté, membre de la garde rapprochée de Jean-Luc Mélenchon. Cette dernière salue l'élection de Zohran Mamdani à la mairie de New York. L'élue insoumise, vice-présidente de l'Assemblée nationale, appelle à tourner la page de "la vieille gauche dégoûtante" pour se centrer sur un programme radical. Et pour cause, la stratégie électoraliste de Jean-Luc Mélenchon rejoint directement celle du nouveau maire de New York.
Une thèse défendue par la députée insoumise de Seine-Maritime, Alma Dufour : "Zohran Mamdani n'a fait aucune concession sur les sujets qui lui tenaient à coeur, il n'a pas écarté le sujet de Gaza". Elle ajoute : "c'est un maire qui fait voter des gens qui ne votaient plus aux États-Unis. Et c'est exactement la stratégie de LFI en France : faire voter les jeunes, faire voter les habitants des quartiers populaires".
Une attaque indirecte du Parti socialiste
Manière aussi de dénoncer, par contraste, la position du Parti socialiste qui accepte de négocier avec le gouvernement de Sébastien Lecornu en pleine crise budgétaire à l'Assemblée nationale. Et de réaffirmer pour les Insoumis leur position de rupture : censure immédiate du Premier ministre et destitution d'Emmanuel Macron.
"Maire musulman", Charles Rodwell dénonce une assignation à l'identité
De son côté, la candidate à l'élection présidentielle écologiste, Marine Tondelier, salue l'arrivée au pouvoir d'un "maire musulman, né en Ouganda". Des précisions qui consternent Charles Rodwell. L'élu Renaissance déplore ainsi l'"effrayant basculement d'une gauche, qui n'a que faire de l'opinion, mais assigne désormais à l'identité".