Vote de confiance : François Bayrou vers une démission, qu’est-ce qui attend le gouvernement ?
À quelques heures du scrutin prévu ce lundi 8 septembre 2025 à l’Assemblée nationale, François Bayrou s’affiche fataliste. Sauf surprise, le Premier ministre devra présenter sa démission à Emmanuel Macron. Europe 1 décrypte les scénarios possibles.
"Il y a pire dans la vie que d'être à la tête d'un gouvernement et que ce gouvernement soit renversé." François Bayrou, le Premier ministre, est désormais fataliste avant le vote de confiance à l'Assemblée nationale ce lundi 8 septembre 2025.
Le rendez-vous est à 15h pour ce vote dont l'issue semble toute tracée depuis quelques semaines. Sauf grand rebondissement, François Bayrou va devoir présenter sa démission. Ensuite, que va-t-il se passer ? Europe 1 fait le point.
Des missions d'intérim pour le Premier ministre
Si la confiance n'est pas accordée au gouvernement, sa chute est automatique. Comme le prévoit l'article 50 de la Constitution, François Bayrou devra présenter sa démission à Emmanuel Macron, mais il restera à Matignon tant que le président n'aura pas désigné le nouveau chef du gouvernement.
Dans cet intérim, l'actuel Premier ministre sera chargé des affaires courantes. Autrement dit, François Bayrou devra faire tourner l'État au quotidien, signer les décrets nécessaires, gérer la sécurité ou encore répondre aux urgences, sans lancer de grandes réformes ni faire adopter de nouvelles lois. Un rôle limité en attendant qu'un successeur soit nommé.
Et c'est là que commence le casse-tête d'Emmanuel Macron : trouver une personnalité capable de survivre à des motions de censure dans une Assemblée nationale plus que jamais fracturée.
Des divisions constantes
Pour sortir de l'impasse, le chef de l'État dispose bien de deux autres leviers, mais qu'il refuse pour le moment d'actionner. D'abord, la dissolution de l'Assemblée, qui replongerait aussitôt le pays dans une campagne législative, reste risquée pour son camp. Ensuite, c'est sa propre démission, un scénario radical qu'à ce stade, il écarte catégoriquement.
François Bayrou, lui, est au pied du mur et les heures sont comptées pour le gouvernement. Ce dimanche 7 septembre 2025, le chef des Républicains, Bruno Retailleau, a déjà précisé qu'il est hors de question que la droite accepte la nomination d'un Premier ministre socialiste.