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Louis de Raguenel, édité par Manon Fossat
Jean Castex, accompagné d'une demi-douzaine de ministres, se rend ce mercredi soir et jeudi en visite en Tunisie. Un déplacement politique qui a pour objectif de resserrer les liens avec ce pays traversé par les crises, mais surtout de poursuivre la coopération franco-tunisienne autour de la question migratoire.

C'est le premier déplacement de Jean Castex à l’étranger, après l’annulation de sa visite en Algérie en avril dernier. Le Premier ministre se rend en effet en Tunisie avec pour objectif de resserrer les liens avec ce pays traversé par les crises et fragilisé par le coronavirus. Au menu de ce séjour donc, la troisième réunion du Haut Conseil de Coopération franco-tunisien, à laquelle participeront six ministres. Ce mercredi soir et jeudi, il sera notamment question de numérique, de développement économique, mais aussi de sécurité et d’immigration. D'où la venue du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

La priorité de ce dernier est en effet d’aborder les questions migratoires. Car la Tunisie est devenu le premier pays de transit et de départ des migrants qui arrivent en Italie, avant, très souvent, de chercher à rejoindre la France. 

La question migratoire au coeur de sa visite

Au lendemain de l’attaque contre la basilique de Nice, en novembre dernier, Gérald Darmanin s'y était déjà rendu avec une liste de 21 noms. Des personnes radicalisées, en situation irrégulière, que la France n’arrivait pas à expulser en raison du manque de coopération de la Tunisie. Et depuis ce voyage, toutes ont été expulsées. Le ministre de l’Intérieur a donc l’intention de saluer ces efforts, qui ont aussi permis de démanteler 21 filières d’immigration clandestine.

Alors que la France s’est engagée à donner 10 millions d’euros à la Tunisie pour améliorer la protection de ses frontières, un des objectifs politiques de cette visite est donc pour le gouvernement français d’afficher qu’il est capable d’efficacité sur les questions migratoires. Le talon d’Achille d’Emmanuel Macron.