Attaque de Nice : Brahim Issaoui "manifestement venu" en France "pour tuer", selon Darmanin

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. © LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
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avec AFP
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a estimé dimanche que Brahim Issaoui, l'auteur présumé de l'attaque mortelle au couteau jeudi dans la basilique de Nice, était "manifestement" venu en France "pour tuer".

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a estimé que Brahim Issaoui, l'auteur présumé de l'attaque mortelle au couteau jeudi dans la basilique de Nice, était "manifestement" venu en France "pour tuer", dans un entretien au journal la Voix du Nord publié dimanche.

L'auteur présumé "n’était présent sur le territoire national que depuis quelques heures"

Le Tunisien de 21 ans, blessé grièvement lors de son arrestation, "n’était présent sur le territoire national que depuis quelques heures. Il est manifestement venu là pour tuer. Comment expliquer sinon pourquoi il s’est armé de plusieurs couteaux à peine arrivé", affirme le ministre. "Bien sûr, il appartient au procureur antiterroriste de définir quand son projet meurtrier s’est construit. Mais il n’est visiblement pas venu pour obtenir des papiers", a-t-il ajouté.

Repéré par des caméras de vidéosurveillance

Selon une source proche de l'enquête, Brahim Issaoui est arrivé à Nice mardi et a été repéré par des caméras de vidéosurveillance à proximité de la basilique la veille des faits.

Avec des antécédents judiciaires de droit commun - violence et drogue -, il avait quitté mi-septembre la ville de Sfax, au centre de la Tunisie, où il vivait avec sa famille. Arrivé clandestinement en Europe par l'île italienne de Lampedusa le 20 septembre, il aurait débarqué sur le continent, à Bari, dans le sud de l'Italie, le 9 octobre.

Six personnes étaient en garde à vue dimanche dans l'enquête sur cette attaque dans laquelle trois fidèles ont été tués.

Gérald Darmanin annonce un renforcement des contrôles aux frontières

"Nous allons renforcer les contrôles de nos frontières", a ajouté Gérald Darmanin, rappelant que depuis son arrivée au ministère, "nous avons envoyé des centaines de policiers supplémentaires à la frontière avec l’Italie". "Mais je ne souhaite pas, comme l’extrême droite y invite, voir dans tout étranger un terroriste. Il ne faut pas tomber dans la facilité", a-t-il ajouté.