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G.D , modifié à
Le magazine "Pièces à conviction" consacre un numéro spécial mercredi soir au financement des campagnes des différents candidats à l'élection présidentielle. La présentatrice de l'émission, Virna Sacchi, est revenue notamment sur le cas d'Emmanuel Macron au micro d'Europe 1.
INTERVIEW

Le financement de la campagne d'Emmanuel Macron a quelque chose d'inédit. Le candidat d'En Marche! ne bénéficiait d'aucune structure de parti politique au départ, il est donc parti de zéro. C'est l'un des thèmes de l'enquête de "Pièces à conviction" sur France 3 mercredi soir, qui consacre une émission spéciale au financement des campagnes des différents candidats à l'élection présidentielle. "L'objet de notre enquête est de savoir comment il a réussi à réunir 12 millions d'euros de dons privés en France, mais aussi en Angleterre, en Belgique, aux Etats-Unis... C'est du jamais vu dans une campagne électorale", explique Virna Sacchi, présentatrice de l'émission, au micro d'Europe 1.

"Start-up politique." "Financièrement, il a réussi un pari fou et on peut quasiment qualifier ce mode opératoire de start-up politique", résume-t-elle. La question est donc de savoir d'où proviennent ces dons faits à celui qui a finalement remporté la présidentielle : "Ces dons sont plafonnés mais ça pose question de l'influence de ces donateurs sur les candidats. Quand on regarde de près ces dons, on se rend compte qu'entre 40% et 75% des dons qu'il a obtenus provenaient de 'grands' donateurs."

"Grande opacité" au Front national. Si elle avoue qu'il a été "compliqué" d'enquêter sur la campagne du futur président élu, la journaliste explique que le Front national a fait preuve d'une "grande opacité" quant à la provenance de ses fonds de campagne : "On a quand même réussi à trouver des interlocuteurs qui nous ont fourni des explications sur le financement de cette campagne, notamment sur les micro-partis sur lesquels repose ce financement."

François Fillon, la campagne la plus chère. Et pour ce qui est de la campagne qui a coûté le plus cher, le gagnant est François Fillon. Mais l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy "bénéficiait non seulement des subventions de son parti mais également de l'argent de la campagne", précise Virna Sacchi. Contrairement à Emmanuel Macron, le candidat Les Républicains a donc bénéficié d'un financement plus classique dans une campagne électorale.