Une provocation : les politiques vent debout contre la proposition d'Olivier Faure d'accrocher le drapeau palestinien aux frontons des mairies
Emmanuel Macron a promis d'annoncer la reconnaissance par la France de l'État palestinien lors d'une conférence à New-York le 22 septembre. Olivier Faure, patron du PS, en a profité pour émettre l'idée d'afficher le drapeau palestinien sur les façades des mairies. Une idée déplorée par de nombreuses personnalités politiques.
Une provocation. Un appel à la division, des maires sont vent debout contre la proposition d'Olivier Faure, le patron du PS, qui souhaite faire flotter le drapeau palestinien sur les façades des mairies le 22 septembre prochain. Il s'agit du jour de la reconnaissance prévue par la France de l'État palestinien.
Un coup politique indécent ?
Le 22 septembre, cela correspond aussi au nouvel an juif, Roch Hachana, mais pour Olivier Faure, tant que vous penserez que vous ne pouvez fêter le nouvel an juif et l'an 1 d'un État palestinien, "vous ne sèmerez que la haine, le désespoir et la mort". Une déclaration qui fait bondir la droite et qui braque même une partie de la Macronie.
Le coup politique d'Olivier Faure est jugé indécent par la plupart de ses adversaires. "C'est du pur électoralisme, de l'opportunisme. Mais ça ne m'étonne pas du Parti socialiste, puisqu'aujourd'hui, ils font la même chose que Jean-Luc Mélenchon. Sur le fronton d'une mairie, il y a le drapeau français, il peut y avoir le drapeau de la région éventuellement. La seule chose, au moins, qu'il y aura sur la mairie de Perpignan et qu'il y a toujours depuis les jours qui ont suivi le massacre du 7 octobre, c'est le portrait de tous les otages du Hamas", a assuré Louis Alliot, maire de Perpignan et vice-président du RN.
Une indignation partagée du RN aux Républicains
Même indignation chez les Républicains, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau rappelle que la justice administrative a déjà ordonné le retrait de drapeau palestinien de certaines mairies au nom de la neutralité du service public.
Les propos d'Olivier Faure choquent jusqu'en Macronie, à l'image de la députée apparentée Renaissance Caroline Yadan. "Dans la bouche d'Olivier Faure, le juif redevient un juif paria, c'est-à-dire qui appartient à un état paria. Par ce type d'essentialisation du peuple juif qui est ramené uniquement à la Palestine, on fait de tout juif un criminel en puissance", a dénoncé la députée.
Olivier Faure a fait le choix de fracturer davantage le débat national, isolant un peu plus un PS déjà en quête d'existence.