Une élection à rebondissements pour les postes clés de l'Assemblée

Les députés votaient mercredi pour élire le bureau de l'Assemblée nationale
Les députés votaient mercredi pour élire le bureau de l'Assemblée nationale © Stephane Mouchmouche / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
La séance risque d'être longue: les députés votaient mercredi pour élire le bureau de l'Assemblée nationale, l'accord trouvé dans la matinée entre les groupes politiques ayant volé en éclats et des candidats surprise à gauche se présentant. Six vice-présidents ont été élus au bout de deux heures de séance: Valérie Rabault (PS), Caroline Fiat (LFI), Elodie Jacquier-Laforge (MoDem), Naïma Moutchou (Horizons), Sébastien Chenu (RN) et Hélène Laporte (RN).

La séance risque d'être longue : les députés votaient mercredi pour élire le bureau de l'Assemblée nationale, l'accord trouvé dans la matinée entre les groupes politiques ayant volé en éclats et des candidats surprise à gauche se présentant. Six vice-présidents ont été élus au bout de deux heures de séance: Valérie Rabault (PS), Caroline Fiat (LFI), Elodie Jacquier-Laforge (MoDem), Naïma Moutchou (Horizons), Sébastien Chenu (RN) et Hélène Laporte (RN).

"Tambouille" et "déni de démocratie"

Trois postes de questeurs et douze de secrétaires doivent encore être attribués, à la proportion du poids des groupes dans l'hémicycle. Juste avant la séance, l'alliance de gauche Nupes a brisé un projet d'accord qui prévoyait notamment deux vice-présidences au RN et un poste de questeur au LR Eric Ciotti.

"Tambouille", "déni de démocratie", "sordides combines": les députés Nupes Paul Vannier, Mathilde Panot et Danièle Obono ont dénoncé un accord qui marginaliserait selon eux la gauche. Après un psychodrame en 2017 sur le questeur d'opposition, la majorité a revu les règles, établissant un système par points en fonction du poste à pourvoir.

A l'épreuve pour la première fois, les nouvelles règles s'appliquent difficilement. Malgré une réunion de trois heures dans la matinée entre les patrons de groupe et la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet, "c'est une désorganisation la plus complète alors qu'ils auraient pu aboutir tranquillement à un partage équilibré", soupirait Bertrand Pancher, co-président du groupe indépendant LIOT.

"Les Verts ont annoncé deux candidats sans prévenir les autres dans la Nupes"

A ces difficultés entre majorité et oppositions s'ajoutent des embrouillaminis au sein de la Nupes: "les Verts ont annoncé deux candidats sans prévenir les autres dans la Nupes. On ne comprend pas trop", confesse un socialiste.

Les candidatures des écologistes Sandrine Rousseau et Benjamin Lucas à la vice-présidence de l'Assemblée se sont ajoutées in extremis, "pour faire barrage à l'extrême droite", ont-ils justifié. Il y avait ainsi un accord sur les vice-présidences "jusqu'à 14h29 et 30-40 secondes", a pointé Aurore Bergé, cheffe de file des députés LREM.

Les deux candidats écolos n'ont finalement récolté qu'une trentaine de suffrages. Au sein de LR, Annie Genevard regrette de n'avoir pu candidater pour le même poste, et a fait savoir son mécontentement via Twitter, jugeant que "l'arithmétique a bon dos" et que "la majorité est seule face à la Nupes et au RN".

Les six vice-présidents de l'Assemblée assurent à tour de rôle, avec le président de l'Assemblée, la présidence des séances. Les trois questeurs, traditionnellement deux de la majorité et un de l'opposition tiennent les cordons de la bourse de l'institution. Douze secrétaires complètent le bureau.