Richard Ferrand 1:01
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Anaïs Huet , modifié à
Élu La France insoumise au conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes et ancien candidat de LFI dans la 7e circonscription du Rhône, Andréa Kotarac a appelé mardi à voter pour le Rassemblement national aux européennes.
INTERVIEW

"J'appelle à voter pour la seule liste souverainiste qui met en avant l'indépendance de la France et qui est la mieux à même de faire barrage à Emmanuel Macron : la liste de Jordan Bardella." C'est par ces mots qu'Andréa Kotarac, élu La France insoumise au conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, a semé l'émoi dans les rangs de la formation politique de Jean-Luc Mélenchon, mardi soir sur BFMTV. 

"Manifestement, il y a un certain nombre de convergences"

La veille, sur Europe 1, Manon Aubry, tête de liste LFI aux européennes, avait pourtant réfuté toute convergence entre son parti et celui présidé par Marine Le Pen. "Elle s'est trompée", constate mercredi matin Richard Ferrand, au regard de ce récent événement politique. "Manifestement, il y a un certain nombre de convergences qui font que l'un des responsables de ce parti puisse, du jour au lendemain, se sentir bien dans l'extrême droite. Ça veut dire qu'il y a une porosité, que nous observons", commente le président de l'Assemblée nationale, au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1.

"L'essentiel, ce n'est pas de faire la chronique des naufrages éthiques et idéologiques des uns et des autres, c'est de dire à ceux qui nous écoutent que l'Europe c'est important, que le mouvement européen est porté par Nathalie Loiseau et sa liste Renaissance", balaie Richard Ferrand.

>> De 7h à 9h, c'est deux heures d'info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

Andréa Kotarac, 30 ans, est réputé proche de Jean-Luc Mélenchon. Sa biographie Twitter affiche toujours "conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes RCES et membre de l'équipe de #JLM". Expliquant avoir vu "une balkanisation, une communautarisation de la société française, j'ai vu des concepts diviseurs s'installer au sein de LFI ou à l'Unef", l'élu a pris la décision "de quitter La France insoumise". "Mélenchon n'est pas un dictateur ou Dracula, mais sa pensée est minoritaire au sein de LFI", a-t-il poursuivi.