"Un déferlement d'insultes" : près de Lyon, un maire raconte l'agression qu'il a subie

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La voiture municipale avec laquelle se déplace Jérémie Bréaud a été vandalisée, mercredi. © Capture d'écran Facebook Jérémie Bréaud
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Jean-Luc Boujon, édité par Ugo Pascolo avec AFP
Le maire LR de Bron, Jérémie Bréaud, a été menacé, insulté, et sa voiture caillassée, mercredi soir, à la sortie d'une réunion. Élu en juin dernier, l'édile consacre une partie de son action à la lutte contre le trafic de drogue. Il a déjà été menacé à plusieurs reprises de décapitation. Au micro d'Europe 1, il raconte son agression et réaffirme sa volonté de "reconquérir certains territoires".
TÉMOIGNAGE

Insultes, menaces et jets de projectiles. Quatre mois après avoir été menacé une première fois de décapitation dans un tag sur une palissade de chantier, le maire de Bron, en banlieue lyonnaise, Jérémie Bréaud (LR), a de nouveau été la cible d'une attaque. Cette fois, c'est à la sortie d'une réunion qu'ont été commises les violences, comme le raconte l'édile au micro d'Europe 1. Mercredi soir, "on nous a prévenu qu'une voiture était en train de se faire caillasser. On s'est vite douté que ça devait être la nôtre, celle de la ville."

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Alors que je rencontrais en fin d'après-midi à Parilly des acteurs reconnus du territoire engagés en faveur de l'...Publiée par href="https://www.facebook.com/jeremie.breaud">Jérémie Bréaud sur href="https://www.facebook.com/jeremie.breaud/posts/10158783984550239">Mercredi 24 février 2021

"Une canette, des cailloux, des morceaux de bois…"

Jérémie Bréaud et les autres participants à la réunion se rendent alors sur ledit parking et se retrouvent en face d'un groupe "d'une dizaine de personnes âgées d'une grosse vingtaine d'années". Et c'est là "qu'il y a eu un déferlement de menaces, notamment physique, d'insultes et de jets de projectiles", rapporte le maire LR de Bron qui a décidé de porter plainte. "J'ai vu passer au-dessus de nos têtes une canette, des cailloux, des morceaux de bois…"

S'il n'a pas eu le temps d'avoir peur "dans le feu de l'action", le maire admet a posteriori que ce ne sont pas des "moments faciles à vivre". Mais cela révèle aussi l'efficacité de son action, avance-t-il. "Ça veut dire que tout ce que l'on met en place depuis l'élection municipale [contre le trafic de drogue] fonctionne. On gêne une extrême minorité de personnes avec les opérations communes entre la police municipale et nationale que l'on fait régulièrement." 

Un mois après la dernière menace de décapitation à l'encontre du maire, Jérémie Bréaud réaffirme son intention de mettre à mal le trafic de drogue dans sa ville. "On ne va pas se laisser intimider, on refuse d'être soumis, on va continuer à reconquérir certains territoires perdus", affirme-t-il au micro d'Europe 1.

"Violences intolérables"

Cette nouvelle agression a provoqué une vague d'émotion parmi les hommes et les femmes politiques de droite. "De telles violences sont intolérables et ne peuvent rester sans réponse", a affirmé le président LR du Sénat Gérard Larcher. "Il ne sert à rien de déplorer l'ensauvagement de la société tant qu'il n'y aura pas de réponse pénale implacable" a affirmé sur Twitter le chef du parti Christian Jacob, tandis que le patron du groupe LR à l'Assemblée Damien Abad demandait au gouvernement "des actes forts et concrets pour que les élus de la Nation puissent être protégés".

Après la première menace de décapitation le 22 octobre dernier, moins d'une semaine après le meurtre du professeur d'histoire-géographie Samuel Paty, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait offert une protection à l'élu. Mais cette garde rapprochée n'a, selon Jérémie Bréaud, jamais été mise en place.