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Le député LR de Boulogne-Billancourt, candidat à sa suite, se dit prêt à collaborer avec une future majorité présidentielle mais ne veut pas participer à un gouvernement. 
INTERVIEW

La nomination à Matignon d'Edouard Philippe, issu des Républicains, pourrait ouvrir la voix à l'entrée de plusieurs figures de droite au gouvernement. De quoi disloquer LR après l’éclatement du PS pendant la campagne ? "Si la mission d’Edouard Philippe c’est de casser la droite, c’est déjà fait !", estime Thierry Solère, invité mardi d'Europe 1, qui veut rappeler la défaite historique de sa famille politique à la présidentielle. "On sort de cinq ans de François Hollande et la droite n’a pas été au second tour de l’élection présidentielle".

"Je ne serai pas dans l’opposition". Ainsi Thierry Solère, député LR des Hauts-de-Seine et candidat à sa succession, se dit prêt à collaborer avec une potentielle future majorité présidentielle. "Je le dis clairement, je ne serai pas dans l’opposition à ce gouvernement. Tous ce qui sera proposé par ce gouvernement, si ça va dans le bon sens, je le voterais. Si ça va dans le mauvais sens, je ne le voterais pas", assure-t-il. "On ne peut pas être dans une opposition et un blocage systématique, les Français ne veulent plus de ça. Ça ne sert à rien".

Entendu sur europe1 :
Ce n’est pas à une ouverture à laquelle on est en train d’assister, c’est une recomposition

"Je suis un député de droite". L'élu se refuse néanmoins à participer, pour le moment, au gouvernement. "Je ne serai pas membre de ce gouvernement, parce que je considère qu’en prenant les positions que je prends aujourd’hui, je suis un député de droite, je suis membre des Républicains. Je serai candidat Les Républicains dans ma circonscription à Boulogne-Billancourt, je ne veux pas être suspecté de dire ce que je suis en train de vous dire parce que je veux entrer dans un gouvernement", explique-il.

Saisir la main tendue. "La seule chose que je dis, alors que je suis de droite et membre des Républicains, c’est que nous avons perdu l’élection présidentielle, ce n’est pas à une ouverture à laquelle on est en train d’assister, c’est une recomposition. Je dis à ma famille politique : il ne faut pas balayer ça d’un trait de main", soutient encore celui qui a signé l'appel de 24 élus LR et UDI qui souhaitent saisir la main tendue en direction de la droite par le nouveau président de la République. "Faisons de ce quinquennat un quinquennat utile", conclut-il.