Le télétravail va devenir obligatoire pour les salariés qui le peuvent, à compter du 3 janvier (Illustration). 1:55
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Face à la résurgence du Covid-19 et son variant Omicron, le gouvernement va obliger les entreprises qui le peuvent à instaurer un minimum de trois jours de télétravail par semaine à partir de la rentrée. Si les PME redoutent des sanctions en cas de non-respect, le ministre délégué Jean-Baptiste Lemoyne compte sur la responsabilité de chacun.
INTERVIEW

Un casse-tête pour les entreprises. A partir de la rentrée, les salariés qui le peuvent devront exercer au minimum trois jours par semaine en télétravail. Une mesure voulue par la ministre du Travail, Elisabeth Borne, face à la forte reprise de l'épidémie de Covid-19 et son variant Omicron. En cas de non-respect, des sanctions pourront aller jusqu'à 2.000 euros. Mais sur Europe 1, le ministre délégué chargé des PME depuis novembre dernier, Jean-Baptiste Lemoyne, a fait part de sa confiance envers tous les professionnels.

Une obligation mal vécue par les entreprises

"Il faut faire confiance au bon sens", a affirmé Jean-Baptiste Lemoyne sur Europe 1, rappelant que le gouvernement accélère le télétravail "parce que le virus accélère". Auparavant, au micro d'Europe 1, le secrétaire général de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), regrettait cette obligation : "Ce qui va se passer, c'est que l'inspecteur du travail, en quelque sorte, aura un carnet à souches et pourra mettre une amende. Ce n'est pas comme ça que les choses doivent fonctionner".

Jean-Baptiste Lemoyne insiste sur le fait que cette obligation ne concernera que les salariés pour qui il est possible de travailler à distance, "comme les postes liés à l'administration, à la gestion d'entreprise". "Ce qui doit prévaloir, c'est le bon sens et l'engagement parce qu'on peut compter sur l'engagement des entrepreneurs (...). Je crois toujours dans la confiance mutuelle", a ajouté le ministre délégué.

"Il faut toujours prévoir un dispositif de sanctions au cas où"

Cette obligation, le secrétaire général de la CPME la voit comme une "menace". "Jusqu'à présent, le gouvernement considérait les entreprises comme des partenaires pour faire face à cette épidémie. Se mettre à les menacer d'une amende, cela n'a aucun sens. Il faut les convaincre, et non pas les menacer", avait-il déclaré sur Europe 1.

S'il fait part de sa "confiance", Jean-Baptiste Lemoyne a argué qu'il faut "toujours prévoir un dispositif de sanctions au cas où. La confiance fait que j'espère que ce dispositif aura le moins possible à être utilisé." Le ministre délégué chargé notamment des PME a mis en avant la responsabilité de chacun "pour éviter trop d'interactions sociales et pour briser toutes les chaînes de contamination qui pourraient exister."