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Stéphane Place, édité par Laura Laplaud , modifié à
Parmi les points évoqués par le Premier ministre lundi soir, la délicate question du télétravail. Il devient "obligatoire" à raison de "trois jours minimum par semaine", du moins quand cela est possible, a annoncé Jean Castex. Un télétravail qui n'est pas toujours envisageable. Certains salariés obligés de se rendre au bureau se retrouvent ainsi isolés.

Pour faire face à la flambée des contaminations au Covid-19, le gouvernement mise également sur le télétravail. Il sera rendu obligatoire dans toutes les entreprises et pour tous les salariés, à raison de trois jours minimum par semaine, quatre  jours dans l'idéal, du moins quand c'est possible.

"Pour moi deux jours de télétravail, c'est déjà le maximum"

En l'espace d'une semaine, l'effectif de cette entreprise de carrosserie girondine est passé de sept à deux salariés. Alors envisager trois jours de télétravail ou quatre est illusoire comme l'explique la directrice, Christine Bernadet : "Pour l'atelier, la question ne se pose pas parce que le télétravail est forcément impossible."

Mais une ou eux journées de télétravail par semaine reste envisageable pour cette directrice et son assistante. "On est quand même dans une activité d'accueil, d'expertise tous les jours, de devis à réaliser... Pour moi deux jours, c'est déjà le maximum, je ne peux pas pousser plus", avance-t-elle. 

À une demi-heure de route, à Libourne, Marc Prikazsky est le patron de CEVA Santé animale, un laboratoire pharmaceutique vétérinaire mondial. Il indique qu'environ 600 des 1.800 employés en France sont concernés par le télétravail. Mais attention, accentuer ce dispositif suppose de prendre encore plus soin des collaborateurs, qu'ils soient présents sur les sites ou chez eux, insiste-t-il. 

"Pour moi, c'est absolument clé. Plein de petites attentions, faire un cadeau, passer un petit coup de fil, se soucier d'eux... Il y a beaucoup de choses qu'il va falloir recadrer", précise le PDG. Solidarité et bienveillance est la consigne passée aux managers de cet important groupe pharmaceutique vétérinaire pour la reprise lundi prochain.

Une mesure "pragmatique"

Du côté de la grande distribution, le télétravail ne concerne que très peu de salariés, comme l'a souligné Michel-Edouard Leclerc, le PDG des supermarchés Leclerc, au micro d'Europe 1. "Le télétravail concerne uniquement les sièges sociaux de nos boîtes, ainsi que les fonctions administratives et les fonctions de comptabilité", explique-t-il. Le PDG de Leclerc est totalement favorable au télétravail. "C'est une approche pragmatique", affirme-t-il. "En tout cas, nous n'avons pas de difficultés à l'appliquer".