Taxe sur les multinationales votée par le RN : «La fraude fiscale, c’est le vol des honnêtes gens», justifie Jean-Philippe Tanguy
Après avoir voté un texte aux côtés des Insoumis, permettant d'obtenir 26 milliards de taxes sur les profits des multinationales, le Rassemblement national avait été accusé de s'en prendre au libéralisme économique. Invité de la Grande interview Europe 1-Cnews, le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy a rappelé la nécessité de "lutter contre toutes les fraudes".
L'adoption du texte avait provoqué la colère du gouvernement mardi soir. Les députés avaient voté un amendement de La France insoumise, contre l'avis de l'exécutif, pour taxer les bénéfices des multinationales proportionnellement à leur activité réalisée en France. Objectif, lutter contre l'évasion et l'optimisation fiscale. Parmi les votants du texte, le Rassemblement national avait rejoint les élus de gauche.
Invité de la Grande interview Europe 1-Cnews, le député RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, a justifié une mesure qui souligne l'importance de "lutter contre toutes les fraudes", incluant la fraude fiscale.
"C'est le vol des honnêtes gens"
"Déjà, ce n'est pas une taxe, c'est un mécanisme de lutte contre la fraude", a justifié l'élu au micro de Thomas Bonnet. "Par exemple, McDonald's, qui fait beaucoup de chiffres d'affaires en France, fait remonter une partie de ses profits, notamment en Irlande ou dans d'autres paradis fiscaux et ne paie pas ses impôts sur le territoire. Donc les Français paient beaucoup pour McDonald's et tout cet argent s'envole. Et qui est-ce qui paie à la place ? Ce sont les restaurateurs du coin", a-t-il détaillé.
Jean-Philippe Tanguy a rappelé sa volonté de "lutter contre toutes les fraudes : la fraude sociale, avec les abus de l'assistanat, mais aussi la fraude fiscale". Selon lui, "la fraude, c'est le vol des honnêtes gens et nous sommes pour défendre les honnêtes".
Il soutient enfin que cette mesure permettrait de financer en partie une baisse d'impôts de "25 milliards d'euros sur les familles françaises et 20 milliards d'euros pour les entrepreneurs".