Taxation des livres d'occasion : François Bayrou «en désaccord» avec Emmanuel Macron

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avec AFP / Crédit photo : GAIZKA IROZ / AFP
Après l'annonce d'Emmanuel Macron de mettre en place une "contribution" sur le marché du livre d'occasion, François Bayrou a fait part de son "désaccord". Le président du MoDem s'est également opposé à l'idée de Bruno Le Maire de transférer vers la TVA une partie des cotisations sociales, et avec la réforme de l'assurance-chômage.

Le président du MoDem, François Bayrou, s'est dit "en désaccord" dimanche avec l'idée d'Emmanuel Macron de mettre en place une "contribution" sur le marché du livre d'occasion. "Il est rare que je sois en désaccord avec le président de la République, mais là, je suis en désaccord", a affirmé François Bayrou sur Radio J. Emmanuel Macron avait plaidé vendredi pour la mise en place d'une "contribution qui puisse permettre de protéger le prix unique" du livre, sans plus de précisions, à l'occasion d'une visite au Festival du livre de Paris.

 

François Bayrou s'est aussi dit fermement opposé à l'idée du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, de transférer vers la TVA une partie des cotisations sociales. "C'est absurde", a tranché François Bayrou, y voyant une "solution de facilité" alors que la TVA est un "impôt sur les pauvres".

Opposé à la réforme de l'assurance-chômage

François Bayrou a aussi pris ses distances avec la réforme de l'assurance-chômage mise sur la table par le Premier ministre, Gabriel Attal. "Il y a un certain nombre de mes amis qui disent qu'il n'est pas vrai que ce soit des choix majoritairement répandus de ne pas travailler pour profiter des avantages. Ce n'est pas ça, le chômage en France", a-t-il expliqué. "Le chômage en France, c'est des gens qui voudraient travailler mais qui ne trouvent pas l'emploi ou ce qu'ils imagineraient à la dimension de ce qu'ils sont capables de faire et avec la récompense qui doit aller avec", a-t-il poursuivi.

Le chef de parti centriste a réaffirmé son souhait d'une réforme institutionnelle avant la fin du quinquennat, avec la mise en place de la proportionnelle pour les législatives. Il a estimé à cet égard que la proposition de la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, visant à mettre en place une part de proportionnelle dans les départements les plus peuplés, n'est "pas adaptée à la situation".