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Arthur de Laborde // Crédits photo : , modifié à
Ces derniers jours, un contexte de tensions inédit s'est créé entre Emmanuel Macron et Bruno Le Maire, le président estimant que son ministre de l'Économie a pris quelques libertés quant aux comptes de Bercy. Après une remontée de bretelles, le chef de l'État a amorcé une réconciliation, ce jeudi.

Une usine d'explosifs, voilà le cadre choisi par Emmanuel Macron pour mettre en scène sa réconciliation avec Bruno Le Maire. Ces derniers jours, le président reprochait au locataire de Bercy d'être trop anxiogène sur l'état des comptes publics et de multiplier les propositions pour combler les trous budgétaires sans attendre les arbitrages de l'Élysée. Pour autant, Emmanuel Macron l'assure, il n'a aucun problème avec son ministre de l'Économie. 

"Il n'y a pas de désaccord dans la République française, a déclaré ce jeudi le président. Il n'y en a jamais eu, parce que ça ne marche pas comme ça, et parce que ce n'est pas la manière dont on travaille depuis sept ans avec le ministre de l'Économie et des finances. Un, on garde le cap plein emploi, réindustrialisation, réarmement de nos services publics. Deux, on ferme tout de suite l'hypothèse de dire qu'on va régler ce choc conjoncturel par plus d'impôts", Emmanuel Macron jugeant cela comme une "maladie française". 

Pas de hausse d'impôts : c'est un point d'accord entre le chef de l'État et Bruno Le Maire. En revanche, sur la forme, le ministre de l'Économie plaide pour un budget rectificatif. Pas question, lui répond Emmanuel Macron : "Ceux qui veulent des projets de loi de finances rectificatives, pour beaucoup, c'est pour faire des impôts en plus. Moi, je ne pense pas que la réponse ce soient des impôts en plus". Malgré l'entente parfaite affichée, certains y voient un tacle adressé au patron de Bercy.