Soupçons d'«emplois fantômes» de proches de Wauquiez : des bureaux perquisitionnés

La Région Auvergne-Rhône-Alpes se tient bien évidemment à l'entière disposition de la justice," a encore ajouté l'institution.
La Région Auvergne-Rhône-Alpes se tient bien évidemment à l'entière disposition de la justice," a encore ajouté l'institution. © NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP Crédits : NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Des bureaux parisiens de la région Auvergne-Rhône-Alpes et de l'association Régions de France ont été perquisitionnés, ce lundi, dans le cadre d'une enquête sur des soupçons "d'emplois fantômes" de proches de Laurent Wauquiez. 

Des bureaux parisiens de la région Auvergne-Rhône-Alpes et de l'association Régions de France ont été perquisitionnés lundi dans le cadre d'une enquête sur des "soupçons d'emplois fantômes" de proches du président de région LR Laurent Wauquiez, a indiqué mardi une source judiciaire. Confirmant une information de la cellule investigation Radio France, cette source a précisé que des perquisitions ont "notamment" été menées dans ces deux endroits "afin de recueillir les éléments relatifs aux prestations de travail de ces quatre agents."

La région Auvergne-Rhône-Alpes a confirmé à l'AFP avoir "naturellement accueilli comme il se doit les enquêteurs afin qu'ils procèdent à tous les actes utiles qui permettront d'établir l'activité des agents de la région injustement mis en cause." "Elle se félicite de la diligence de la justice qui permettra rapidement de mettre au jour la réalité des faits. La Région Auvergne-Rhône-Alpes se tient bien évidemment à l'entière disposition de la justice," a encore ajouté l'institution.

Une enquête ouverte en 2020

Une enquête, ouverte à l'automne 2020 par le parquet national financier (PNF) après un rapport de la Cour régionale des comptes sur les collaborateurs de Laurent Wauquiez à la région, avait déjà abouti à une perquisition en septembre 2022 au siège de la région En octobre, la cellule investigation de Radio France avait pointé du doigt quatre emplois rémunérés par le conseil régional et basés à Paris, dont les missions pour l'exécutif régional feraient l'objet de questionnements en interne.

Trois de ces personnes auraient été basées dans les locaux parisiens de la région, tandis que la quatrième l'aurait été au siège de l'association Régions de France. Lors de la divulgation des informations en octobre, M. Wauquiez avait évoqué "des informations mensongères, erronées et malhonnêtes". "Je regrette que les journalistes aient été instrumentalisés", avait ajouté le potentiel candidat à la présidentielle de 2027.

L'opposition régionale avait de son côté critiqué l'usage, jugé irrégulier, des moyens de la région par M. Wauquiez, et signalé les faits au parquet de Lyon qui a transmis le signalement au PNF, d'après la source judiciaire. L'enquête au PNF "depuis septembre 2020 a été étendue aux quatre situations décrites dans cette publication", a encore précisé cette source.