Olivier Véran évoque «des sanctions» contre Laurent Wauquiez s'il sort sa région du dispositif «zéro artificialisation nette»

Olivier Véran espère des "sanctions" à l'encontre de Laurent Wauquiez.
Olivier Véran espère des "sanctions" à l'encontre de Laurent Wauquiez. © AFP
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avec AFP
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a prédit des "sanctions" contre Laurent Wauquiez (LR) si ce dernier retire, comme il l'a annoncé, sa région Auvergne-Rhône-Alpes du "zéro artificialisation nette". Ce dispositif vise à stopper la bétonisation des sols d'ici 2050.

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran espère qu'il y aura des "sanctions" contre Laurent Wauquiez (LR) si ce dernier retire, comme il l'a annoncé, sa région Auvergne-Rhône-Alpes du "zéro artificialisation nette" (ZAN), un dispositif qui vise à stopper la bétonisation des sols d'ici 2050. "S'il ne respecte pas la loi, j'espère qu'effectivement il y aura des sanctions", a déclaré dimanche le ministre sur BFMTV.

Alors que Laurent Wauquiez a fait dimanche un premier pas vers sa candidature à l'Élysée, Olivier Véran a raillé un homme qui "aspire demain peut-être à être président de la République" et qui vous dit : "je ne vais pas respecter la loi parce qu'elle ne me plaît pas. Formidable !". "Vous ne pouvez pas être un élu de la République et vous soustraire aux lois votées par le Parlement, ça n'existe pas", a abondé sur France Inter et franceinfo la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.

Réduire la bétonisation des terres

La loi Climat et résilience, adoptée en 2021, confie aux régions la tâche de se fixer un objectif de réduction de la bétonisation des terres. Objectif : réduire de moitié, d'ici à 2031, la consommation d'espaces naturels et agricoles par rapport à la décennie précédente, jusqu'à atteindre le "zéro artificialisation nette" à l'horizon 2050.

 

Dénonçant une loi "ruralicide", Laurent Wauqiez a annoncé samedi que sa région se retirait du processus, s'attirant des foudres de plusieurs bords politiques. "C'est vraiment de la démagogie à tous les étages", a encore réagi dimanche sur franceinfo Pierre Hurmic, maire (EELV) de Bordeaux, regrettant "ce type de politique à très court terme" car elle "prépare des jours qui seront extrêmement durs".

En juillet, face aux inquiétudes des maires, des assouplissements ont été votés par rapport au texte de 2021 notamment la création d'une "garantie rurale", un droit à construire d'au moins un hectare, attribué aux communes, et mutualisable avec d'autres. Les grands projets d'envergure nationale seront aussi comptabilisés séparément.