Olivier Dussopt est soupçonné de favoritisme par le PNF. 1:19
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Jean-Baptiste Marty / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Olivier Dussopt, ministre du Travail, comparaît à partir de ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris. Le Parquet national financier le soupçonne d’avoir favorisé une entreprise dans l’attribution d’un marché public à la fin des années 2000 alors qu'il était député-maire d'Annonay, en Ardèche.

Après François Bayrou et Eric Dupond-Moretti, c’est une nouvelle personnalité politique, proche d’Emmanuel Macron, qui se présente face à la justice. Olivier Dussopt, ministre du Travail, est soupçonné, par le Parquet national financier, d’avoir favorisé une entreprise dans l’attribution d’un marché public à la fin des années 2000, du temps où il fut député-maire d'Annonay dans l'Ardèche. Il comparaît à compter de ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris. 

Les faits qui lui sont reprochés remontent à 2009, date à laquelle la Société d’aménagement urbain et rural, aussi connue sous le nom de Saur, décroche un marché de traitement de l’eau à Annonay. Rien d'anormal jusqu'ici. En revanche, un cadeau, offert en 2017 à l’actuel ministre du Travail, interroge davantage. Un dirigeant local de l’entreprise en question offre à Olivier Dussport deux lithographies du peintre Gérard Garouste d'une valeur de 2.000 euros.

Une enquête ouverte en 2020

Par ailleurs, dans le même temps, un nouveau contrat est sur le point d’être conclu entre Annonay et cette même entreprise. Alerté en 2020, le parquet National Financier ouvre une enquête pour "corruption" et "prise illégale" d’intérêt. Des perquisitions sont réalisées au domicile du ministre du Travail.

Après de longues investigations, Olivier Dussopt est finalement soupçonné de favoritisme. Il est ainsi suspecté d’avoir communiqué des informations et d’avoir fait modifier les critères d’évaluation de l’appel d’offres au profit de l’entreprise Saur. S’il est reconnu coupable, le ministre du Travail risque deux ans de prison et 200.000 euros d'amende.