Le scandale du "Quatargate" n'en finit plus de secouer le Parlement européen. 1:20
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Jacques Serais
Le scandale du "Quatargate" n'en finit plus de secouer le Parlement européen. 500.000 euros en liquide ont été découverts chez un ancien député italien, 150.000 euros ont été retrouvés dans l'appartement de la vice-présidente de l'institution, Eva Kaili. Dernier rebondissement : selon "Le Soir", le compagnon de l'eurodéputée grecque est passé aux aveux.

L'eurodéputée grecque Eva Kaili a été écrouée avec trois autres personnes en Belgique dans une enquête sur des soupçons de corruption en lien avec le Qatar au sein du Parlement européen, où elle est l'une des vice-présidentes. Son compagnon, Francesco Giorgi, le reconnaît : il a fait partie d'un réseau d'influence destiné à peser sur les décisions européennes. Un réseau au service non pas d'un seul pays, mais de deux États : le Qatar et le Maroc. 

Francesco Giorgi avoue. Lui, l'homme aux deux casquettes, à la fois assistant parlementaire d'un eurodéputé italien et compagnon de la vice-présidente du Parlement, explique aux enquêteurs que son rôle était de gérer l'argent liquide. Des petites coupures remplissant à elles seules de grosses valises. 500.000 euros ont été découverts dans l'appartement de l'ex-député italien Pier Antonio Panzeri.

Soupçons sur deux eurodéputés socialistes

Avec Panzeri, Giorgi aurait été en contact avec la DGED, le service de renseignements extérieurs marocains. Mais ils n'était vraisemblablement pas les seuls. Francesco Giorgi soupçonne deux eurodéputés socialistes, un Italien et un Belge, d'avoir aussi touché de l'argent pour déposer des résolutions contre les Émirats Arabes Unis, le pays rival du Qatar. Nul doute qu'Emmanuel Macron abordera ce sujet dimanche avec l'émir Al Thani en marge de la finale de la Coupe du monde. À moins que la question ne soit un peu trop délicate.