Israël : le Hamas dit accepter un plan de cessez-le-feu égypto-qatari
Le Hamas a annoncé lundi avoir accepté une nouvelle proposition des médiateurs sur une trêve avec Israël à Gaza, associée à une libération d'otages retenus dans le territoire palestinien. L'Etat hébreu n'a pas encore commenté la proposition de trêve présentée au Caire au mouvement islamiste.
Au Proche-Orient, se dirige-t-on vers un nouveau cessez-le-feu à Gaza après 22 mois de guerre ? Une question qui se pose alors que le Hamas vient d’accepter une nouvelle proposition d’accord présentée par les médiateurs du conflit dont l’Egypte, le Qatar et les Etats-Unis. Mais concrètement, que contient cette proposition de cessez-le-feu acceptée par le mouvement islamiste de ce lundi ?
Une trêve de 60 jours en échange de 10 otages israéliens
Dans un premier temps, une trêve de 60 jours en échange de la libération de 10 otages israéliens et la restitution des dépouilles d’autres otages morts dans la bande de Gaza. Les autres personnes toujours détenues, également au nombre de 10, pourraient ensuite être libérées lors d’une seconde phase. Ce sont les grandes lignes du plan américain présenté fin mai par l’émissaire de la Maison Blanche sur les questions internationales, Steve Witkoff. Certains points doivent encore être négociés comme l'identité des prisonniers palestiniens qui devraient être libérés et le retrait de l'armée israélienne de Gaza.
Difficile à cette heure de dire ce qui change dans cette nouvelle monture de l’accord. Ces derniers mois, tous les efforts des médiateurs pour parvenir à un cessez-le-feu se sont soldés par un échec. Alors, qu’est-ce qui a poussé le Hamas à accepter cette nouvelle proposition ? Probablement la pression militaire qu’il subit ces dernières semaines à Gaza.
"Les Israéliens jouent la carte de la pression militaire contre le Hamas"
"Il semblerait que ce soit la pression militaire ou bien des menaces, comme celle de réoccuper la ville de Gaza City, qui a poussé le Hamas à faire des concessions dans cette négociation qui dure depuis maintenant près de 22 mois", estime Maxim Perez, ancien correspondant au Proche-Orient et analyste défense.
Pour l’instant, Israël n’a pas encore réagi à cette nouvelle proposition de cessez-le-feu. Un point pourrait bloquer, celui de la libération des otages. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a d’ailleurs prévenu la semaine dernière qu’il accepterait un accord seulement si les otages sont libérés en une seule fois et selon les conditions israéliennes. Mais le dirigeant de l’Etat hébreu est dans le même temps sous pression du côté de son opinion publique. Dimanche, un demi-million de personnes sont descendues dans la rue à Tel-Aviv pour réclamer un accord le plus rapidement possible.