Soirée de Macron à Las Vegas : fin des investigations, vers une mise hors de cause de Pénicaud

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Muriel Pénicaud était présidente de Business France en 2016. © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP
Placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté, l'ancienne dirigeante de Business France pourrait éviter un procès en correctionnelle.

Les juges chargés de l'enquête sur le déplacement controversé d'Emmanuel Macron à Las Vegas en 2016 ont terminé leurs investigations dans cette affaire où sont mises en examen l'agence Havas Paris et une ex-responsable de Business France, alors présidée par l'actuelle ministre du Travail Muriel Pénicaud.

Mise en cause dans cette procédure, la ministre a été placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté, ce qui éloigne pour elle le risque d'un procès en correctionnelle. Au coeur de cette affaire : un voyage du futur président Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, en janvier 2016 à Las Vegas pour y rencontrer des centaines d'entrepreneurs français lors d'une soirée au Consumer Electronics Show (CES), grand-messe de l'innovation technologique.

Pas de recours à la mise en concurrence

Pour monter cette opération de plus de 300.000 euros, en urgence et sous la pression du cabinet du ministre, Business France, organisme public dépendant de Bercy, l'avait intégralement confiée à l'agence Havas Paris, sans recourir à la mise en concurrence prévue par le code des marchés publics pour de telles sommes.

Business France et Havas Paris étaient alors liées par un contrat-cadre qui avait précisément pour objet d'accompagner la première dans ses démarches de promotion de l'attractivité économique de la France, avait expliqué Business France, ce qui n'a pas convaincu les juges. C'est un rapport critique de l'Inspection générale des finances (IGF) transmis par Bercy qui avait conduit le parquet de Paris à ouvrir cette enquête en mars 2017, confiée ensuite en juillet à trois magistrats instructeurs.