Emmanuel Macron à Las Vegas : Havas Paris mise en examen pour "recel de favoritisme"
La société Havas Paris a été mise en examen dans l'enquête sur le déplacement d'Emmanuel Macron à Las Vegas en 2016, pour "recel de favoritisme", et compte déposer un recours en annulation.
Havas Paris a été mise en examen pour "recel de favoritisme" le 7 février, dans l'enquête sur le déplacement controversé à Las Vegas en 2016 d'Emmanuel Macron , alors ministre de l'Economie, a indiqué mardi l'agence de communication, confirmant une information du Canard enchaîné. Cette mise en examen avait été requise par le parquet de Paris en novembre. Havas Paris a précisé dans un communiqué avoir déposé un recours en annulation contre cette mise en examen, "afin d'obtenir sa mise hors de cause".
Aucune mise en concurrence. Le voyage d'Emmanuel Macron à Las Vegas avait été organisé par l'agence de promotion de l'économie française Business France, alors dirigée par l'actuelle ministre du Travail Muriel Pénicaud , placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté dans ce dossier. L'opération de Las Vegas, de quelque 300.000 euros, avait été intégralement confiée à la société de communication, sans recourir à la mise en concurrence prévue par le code des marchés publics pour de telles sommes.
Un contrat-cadre entre les deux sociétés. Business France et Havas Paris étaient alors liées par un contrat-cadre qui, selon cette dernière, avait pour objet d'"accompagner Business France dans sa démarche de promotion de l'attractivité économique de la France vis-à-vis des décideurs et des prescripteurs d'opinion à l'étranger et en France". "En application de cet accord-cadre, Havas Paris a été chargée d'organiser un événement dans le cadre du CES à Las Vegas, précisément afin de promouvoir l'attractivité économique de la France auprès de décideurs américains", a fait valoir le groupe dans son communiqué.