Sainte-Soline : Élisabeth Borne dénonce «des scènes inacceptables et profondément choquantes»

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Élisabeth Borne a dénoncé "des scènes inacceptables et profondément choquantes" à Sainte-Soline. © Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Devant le Sénat, Élisabeth Borne a dénoncé mercredi "des scènes inacceptables et profondément choquantes" samedi lors de la manifestation près d'un chantier d'une retenue agricole contestée à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres. "Il n'y aura aucune impunité pour ces auteurs de violences", a-t-elle ajouté.

La Première ministre Élisabeth Borne a dénoncé mercredi devant le Sénat "des scènes inacceptables et profondément choquantes" samedi lors de la manifestation près d'un chantier d'une retenue agricole contestée à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres. Une manifestation interdite, mais ayant rassemblé plusieurs milliers de personnes, près de ce chantier de méga-bassines a donné lieu à de violents heurts entre des militants radicaux et les forces de l'ordre. 61 gendarmes ont été blessés dont 22 sérieusement, selon le ministère de l'Intérieur.

 

"Si la majorité des manifestants étaient pacifiques, plusieurs centaines d'individus violents ont pris à partie les gendarmes qui protégeaient le site. (...) Ce sont des scènes inacceptables et profondément choquantes. (...) La justice est saisie et je peux vous l'assurer, il n'y aura aucune impunité pour ces auteurs de violences", a déclaré la Première ministre lors des questions au gouvernement.

"Aucune impunité pour ces auteurs de violences"

"La justice est saisie et je peux vous l'assurer, il n'y aura aucune impunité pour ces auteurs de violences", a également déclaré Mme Borne, qui était interrogée par le président du groupe Les Indépendants-République et Territoires, Claude Malhuret. Devant le Sénat, la cheffe du gouvernement a voulu "avant toute chose rendre hommage à nos forces de l'ordre. Chaque jour, policiers et gendarmes nous protègent, ils préservent l'ordre républicain. Aucune violence contre eux n'est acceptable et le gouvernement sera toujours à leurs côtés".

Ce projet "a fait l'objet de concertations longues et approfondies". "Grâce à ces discussions, le projet a été fortement modifié, je peux en témoigner en tant qu'ancienne préfète de la région Poitou-Charentes", a développé Élisabeth Borne.

Un projet "approuvé à la quasi-unanimité des collectivités"

"Ce projet s'inscrit dans le cadre du projet de territoire pour la gestion de l'eau qui a été approuvé en 2019 à la quasi-unanimité des collectivités bien sûr mais aussi des associations de protection de l'environnement". Il "va permettre de réduire les prélèvements dans les milieux naturels, c'est un projet responsable qui lie la réalisation des réserves à des engagements environnementaux pris par les agriculteurs", a-t-elle ajouté. Il est "également nécessaire pour aider ces agriculteurs à faire face à la sécheresse et mieux réguler l'usage de l'eau. Donc, je le dis, c'est un bon projet", qui a "pu faire l'objet de recours par les opposants" qui ont "perdu devant la justice", a souligné la Première ministre.

Après ces incidents, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a évoqué un "écoterrorisme" de la part des manifestants violents. Un terme que n'a pas repris Mme Borne au Sénat, ni, "sciemment", le porte-parole du gouvernement Olivier Véran mercredi à la sortie du Conseil des ministres.