Sahel : la France va "ajuster son effort" militaire, annonce Macron

Le président de la République a annoncé un ajustement de l'effort militaire de la France au Sahel.
Le président de la République a annoncé un ajustement de l'effort militaire de la France au Sahel. © BENOIT TESSIER / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Lors de ses vœux aux armées à Brest, Emmanuel Macron a annoncé que la France s'apprête à "ajuster son effort" au Sahel, où est déployée la force antidjihadiste Barkhane. Actuellement, 5.100 militaires français sont déployés dans la région.

La France s'apprête à "ajuster son effort" au Sahel, où est déployée la force antidjihadiste Barkhane, grâce aux "résultats obtenus" et "l'intervention plus importante de nos partenaires européens", a annoncé mardi le président Emmanuel Macron lors de ses vœux aux armées à Brest. "Les résultats obtenus par nos forces au Sahel, conjugués à l'intervention plus importante de nos partenaires européens, vont nous permettre d'ajuster notre effort" militaire dans la région (5.100 hommes), a déclaré le chef de l'Etat, sans précision de volume ou de calendrier.

Il confirme ainsi l'intention de l'Elysée de réduire la voilure en bande sahélo-saharienne, où la France mène depuis 2013 sa plus grosse opération extérieure.

Vers une officialisation en février

En janvier 2020, au sommet de Pau (sud de la France), le président français et ses homologues du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) avaient décidé d'intensifier la lutte anti-djihadiste pour enrayer une spirale de violences. Emmanuel Macron avait envoyé 600 hommes en renfort dans cette région grande comme l'Europe. "Les renforts temporaires que j'ai décidé de déployer ont permis à la force Barkhane de mettre en grande difficulté des groupes terroristes qui se retrouvent acculés, réduits à des procédés lâches, qui ont atteint nos forces", endeuillées par la récente mort de 5 soldats français au Mali, "mais qui, je le rappelle, frappent d'abord et surtout les civils, sans discrimination", a commenté le président français.

Pour alléger sa présence, Paris mise beaucoup sur le déploiement d'unités d'élite européennes au sein de la nouvelle force Takuba, chargée d'accompagner l'armée malienne au combat. Créé à l'initiative de Paris, ce groupement de forces spéciales qui rassemble aujourd'hui Français, Estoniens et Tchèques, est le "signe d'une prise de conscience grandissante des enjeux sahéliens qui sont cruciaux pour toute l'Europe", a fait valoir Emmanuel Macron. La France doit officialiser cette première vague de retrait à l'occasion d'un prochain sommet avec les pays du G5 Sahel, en février à N'Djamena.