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Louis de Raguenel, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Jean Castex passera son réveillon auprès des soldats français de l'opération Barkhane au Tchad. L'occasion pour le Premier ministre d'engager une réflexion avec le président Idriss Déby sur le maintien des militaires tricolores sur place. Emmanuel Macron pourrait en effet annoncer, en janvier ou février prochain, le retrait progressif de 500 à 600 soldats.  

C’est une chose assez rare pour être signalée. Pour le réveillon 2020, c’est le Premier ministre Jean Castex, et non Emmanuel Macron, qui va se rendre au milieu des troupes françaises au Tchad. Il sera accompagné par la ministre des Armées Florence Parly et le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. L'occasion pour Jean Castex de soigner son image auprès des militaires de l'opération Barkhane, mais aussi de rencontrer le président Idriss Déby pour enclencher une réflexion sur le maintien des troupes françaises au Sahel. 

Le tournant politique de la libération de 200 djihadistes en octobre

Car la question de l'avenir de l'opération Barkhane est de plus en plus soulevée lors des conseils de Défense à l’Elysée, comme à l’Etat-major des armées. Particulièrement après la libération par les Maliens au mois d’octobre dernier de de 200 djihadistes capturés par la France. Un véritable tournant politique dans cette opération, commencée en 2013, qui a couté la vie à une cinquantaine de nos soldats et dont la facture s’élève à plus de 5 milliards d’euros.

Bien que les 5.100 militaires français sur place accomplissent un travail acharné de lutte contre les groupes terroristes au Sahel, l’action des forces africaines ne permet pas encore d’endiguer la menace.

Vers un retrait progressif de 500 à 600 soldats ? 

Lors de son voyage au Tchad, Jean Castex devrait donc discuter de ce point avec le président tchadien Idriss Déby, en vue d’une réduction de voilure du dispositif tricolore sur place. Concrètement, Emmanuel Macron a demandé à Jean Castex de prendre le pouls des troupes, mais surtout de lui faire un retour.

Si le 13 janvier dernier Emmanuel Macron avait annoncé l'envoi de plus 500 soldats supplémentaires sur place à la suite du G5 Sahel, le chef de l'État semble vouloir désormais changer son fusil d'épaule. Il aurait déjà en tête d'annoncer, au mois de janvier ou février prochain, le retrait progressif de 500 à 600 soldats.