Retraites : Yaël Braun-Pivet demande aux politiques, syndicats ou journalistes «d'appeler au calme»

Yaël Braun-Pivet
Yaël Braun-Pivet s'est exprimée au lendemain de la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. © Stephane Mouchmouche / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
La présidente de l'Assemblée nationale a demandé vendredi aux politiques, syndicats, journalistes et "simples citoyens" "d'appeler au calme" après les violences survenues ce jeudi en marge des manifestations contre la réforme des retraites. "On ne peut pas accepter que cela passe par de la violence quelle qu'elle soit", a-t-elle insisté.

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a demandé vendredi aux politiques, syndicats, journalistes et "simples citoyens" "d'appeler au calme" après les violences survenues la veille en marge des manifestations contre la réforme des retraites. "Aujourd'hui, il faut que tous les responsables, qu'ils soient politiques, qu'ils soient syndicaux, qu'ils soient simples citoyens, que ce soit des journalistes, il faut que tout le monde appelle au calme", a déclaré la députée Renaissance au micro de France Bleu Normandie.

"Condamnation très forte" de ces violences

"On ne peut pas accepter, on ne peut pas cautionner que cela passe par de la violence quelle qu'elle soit", a-t-elle insisté, pointant les élus de gauche qu'elle a appelés à "une condamnation très forte" de ces violences. Jusqu'ici sporadique, la violence a fait une entrée spectaculaire jeudi dans la contestation en marge de la 9e journée de mobilisation contre le recul de l'âge légal de la retraite à 64 ans à l'appel de l'ensemble des syndicats.

 

Porte de la mairie de Bordeaux incendiée, "scènes de chaos" dénoncées par la maire de Rennes, canons à eau à Lille et Toulouse, manifestante avec un pouce arraché à Rouen, commissariat pris pour cible à Lorient (Morbihan)... Yaël Braun-Pivet a refusé de comparer ces violences à celle, symbolique, d'une réforme adoptée sans vote de l'Assemblée nationale grâce au 49.3. "L'utilisation de procédures qui sont prévues par la Constitution, pour moi, dans une phase difficile pour notre pays n'est pas quelque chose qui puisse peut être qualifié de 'manque de respect'", a-t-elle expliqué.

"Nous n'avons pas réussi à arriver à un consensus"

Dans les pas d'Emmanuel Macron qui a critiqué l'attitude des syndicats mercredi, elle a également inclus ces derniers dans "un échec collectif" pour "faire accepter à nos compatriotes une réforme qui a été acceptée dans tout le reste de l'Europe". "Nous n'avons pas réussi à arriver à un consensus avec les forces syndicales, il faut qu'elles prennent leur part, nous forces politiques, devons prendre notre part, je pense que le gouvernement prend sa part aussi, le Parlement doit prendre la sienne", a-t-elle énuméré.