Le président du Medef dénonce une «déresponsabilisation» sur les régimes sociaux, notamment les retraites
Le président du Medef, Patrick Martin, a estimé jeudi que "la dérive principale des finances publiques" et des déficits publics concernait principalement les régimes sociaux, notamment les retraites et l'assurance maladie, critiquant "une forme de déresponsabilisation".
Le président du Medef, Patrick Martin, a estimé jeudi sur RFI que "la dérive principale des finances publiques" et des déficits publics concernait principalement les régimes sociaux, notamment les retraites et l'assurance maladie, critiquant "une forme de déresponsabilisation".
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Interrogé sur la situation des finances publiques et la volonté du gouvernement de trouver 40 milliards d'euros d'économies dans son projet de budget 2026, le président de la première organisation patronale a mis en cause les régimes sociaux comme principaux responsables d'une "dérive" des finances publiques.
"Attaquer le fonctionnement de cette sphère sociale"
"Il y a eu une forme de déresponsabilisation sur l'assurance maladie, c'est vrai également des retraites (...) c'est pour ça qu'on est très résolu dans le conclave", et "il faut savoir jusqu'où ne pas aller trop loin, et on est allé trop loin. Donc ça demande de remettre en cause un certain nombre de dispositifs sociaux", a-t-il affirmé.
Selon lui, cette démarche nécessite "d'attaquer le fonctionnement de cette sphère sociale", dénonçant notamment des "coûts de gestion qui sont très anormalement élevés". La veille, Patrick Martin s'était dit "très réservé" concernant la présence de l'organisation patronale le 23 juin à l'ultime réunion du "conclave" sur les retraites, indiquant qu'il allait "consulter ses instances". Il n'a pas donné davantage de précision jeudi.
Des avancées sociales à concrétiser
Pour éviter un échec cuisant après presque quatre mois de négociation, le "conclave" des retraites, qui devait s'achever mardi, s'est donné une journée de plus, le 23 juin, même si des partenaires sociaux hésitent à s'y rendre. Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, s'est montrée la plus allante mercredi au lendemain d'une longue séance de négociation à l'issue de laquelle les désaccords semblaient encore profonds.
Elle avait indiqué à l'AFP que "la CFDT sera au rendez-vous lundi". "Il y a des avancées sociales qu'on doit pouvoir concrétiser notamment pour les 'essentiels'", comme entre autres le sujet des femmes, a-t-elle poursuivi.